High Maintenance in Toulouse

31 December 2012

Happy new bass year

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The Town livre ce très bon track de bass music pour les fêtes qui peut être téléchargé gratuitement tout comme le reste de la compilation Hyponik Christmas Compilation. Vous penserez à nous quand vous bougerez votre booty ce soir aux douze coups de minuit qui vont nous plonger directement en 2013 !


20 December 2012

On a aimé en 2012



20 EPs / Morceaux


1) Special Request - Lolita (Warehouse Mix) / Alone (Special Request)

Sous pseudo Special Request, Paul Woolford a décidé de ressusciter l'esprit rave britannique à l'heure où beaucoup n'en finissent pas de célébrer ses funérailles.En résultent deux monstrueuses tranches de UK hardcore qui arracheront des larmes de joie aux vétérans les plus blasés (spécial dédicace aux junglists fans d' Omni Trio qui devraient logiquement surkiffer la face B) . Ne reste plus qu'à trouver l'entrepôt qui va avec.


2) Objekt - Cactus / Porcupine (Hessle Audio) 

A. Cactus by Objekt

Bricoler un classement de fin d'année sans mentionner Objekt et Hessle Audio est tout simplement impossible.             Impossible.IMPOSSIBLE.


3) TNGHT - TNGHT (Lucky Me/Warp)

TNGHT - TNGHT by LuckyMe Records

Mouvement protéiforme, le courant trap s'est emparé de cette première collaboration entre Hudson Mohawke et Lunice pour en faire l'un de ses hymnes. On aurait pu plus mal tomber même si ceux qui n'adhèrent pas à l'éthique maximaliste du genre en ressortiront toujours aussi sceptiques.


4) Beneath - No Symbols 002 (No Symbols)

On aurait pu aussi choisir son formidable Illusions EP sorti sur Keysound tant on adore Beneath, l'un des trop rares Anglais à essayer de faire avancer la cause de la UK Bass sans tomber dans le suivisme house. Dans le même esprit, on apprécie toujours autant les morceaux de Visionist et ceux des petits nouveaux Logos, Wen et Happa.


5)  WK7/ Head High - Do It Yourself / Rave (Dirt Mix) (Power House)

Head High - Rave (Dirt Mix) by fuckyouhardsoundcloud

Sous pseudos WK7 et Head High, Shed a décidé de ressusciter l'esprit rave à l'heure où beaucoup n'en finissent pas de célébrer ses funérailles.En résultent deux monstrueuses tranches de house 90's qui arracheront des larmes de joie aux vétérans les plus blasés . Ne reste plus qu'à trouver l'entrepôt qui va avec.


6) Mala - Cuba Electronic (Brownswood)

07 Cuba Electronic by maladmz

Malgré un album en demi-teinte, la faute à trop de morceaux atteints du syndrome coffee table (traduction libre : ambiance lounge et mojito pour l'after work), Mala a tout de même rapporté de la Havane cette bomba latina prête à nous péter entre les doigts à tout moment. Par ailleurs on tient à souligner l'excellente tenue , cette année encore, de ses labels Deep Medi et DMZ.


7) Zebra Katz - Ima Read (Jeffree's)

IMA READ (CLEAN EDIT) by ZEBRA KATZ
 
Malgré tout ce que l'on peut penser de Mad Decent aujourd'hui, force est de constater que son sous-label Jeffree's a souvent fait preuve de flair ces derniers temps. En atteste ce morceau dérangé de Zebra Katz, figure de proue de l'invasion hip-hop transgenre qui a caractérisé 2012. Le label a également dégotté l'incontournable Harlem Shake de Baauer, tête de pont de l'invasion trap qui a, aussi, défini le son de 2012.

 
8) Kowton - Des Bisous (Pale Fire)

Kowton - Des Bisous by drasgroup

C'est d'accord. Et même plus vu les affinités.


9) Ruff Draft - Lone Ranger / Shining (Ruff Draft)

Une intrication rythmique qui confine au pointillisme, notamment sur Shining, par un mystérieux producteur (2562 ?) qui dispose visiblement d'importantes connections du côté de chez Hardwax.


10) Fracture Ft Dawn Day Night - Get Busy (Exit)

La fusion jungle-juke la plus jouissive de l'année par un vétéran drumfunk qui se déride pour notre plus grand plaisir. Le follow up, intitulé tout simplement Dawn Day Night EP, est tout aussi recommandable. Toujours au rayon jungle déviante, on tient à signaler l'excellence de la quasi-totalité des morceaux produits par Dub Phizix.


11) Burial - Kindred (Hyperdub)

burial - kindred (album preview) by experimedia

Bricoler un classement de fin d'année sans mentionner Burial et Hyperdub est tout simplement inenvisageable.         Inenvisageable.INENVISAGEABLE..


12) Jai Paul - Jasmine (XL)

Jai Paul - Jasmine (Demo) by Jai Paul

Le morceau préféré de notre entourage féminin immédiat. On adore notre entourage féminin immédiat. On a donc immédiatement aimé Jasmine. On tient à éviter les problèmes domestiques.



Cette année encore, Night Slugs s'impose comme l'une des valeurs sûres question dancefloor comme en atteste cette perle BMore que l'on rangera aux côtés des autres excellentes sorties que constituent le Club Ensemble de Girl Unit ou le EP d'Helix. Par contre on semble être les seuls à n'avoir strictement rien compris à l'album de Jam City, acclamé de toutes parts mais engendrant ici une profonde déception. Toute explication de texte sur ledit opus est donc la bienvenue en comments.



De façon totalement inexplicable, Jeremih, oui, le même qui a pourri notre été 2009 avec son imbuvable Birthday Sex, a sorti cette année un album R'n'B hautement recommandable dont est extrait ce Fuck You All The Time. Fine analyse anthropologique de l'évolution des rapports homme-femme, le morceau s'inscrit dans un contexte marqué par la résurgence de l'activisme féministe et le déclin de l'ordre patriarcal en Occident. Enfin, dans les grandes lignes, c'est à peu près ça.


15) Dusky - Flo Jam (Dogmatik)

Dusky - Flo Jam by Dusky

Naviguant entre house 90's et codes UK Garage, le Flo Jam de Dusky se distingue du tout venant revivaliste par ses basses délicieusement dubby qui garantissent un effet hypnotique renouvelé à chaque écoute .


16) Dark Sky - Black Rainbows EP (Black Acre)

Dark Sky - Totem by Black Acre Records

Humbles, à la fois subtils et dancefloor, mélodiques et percussifs, les Dark Sky sont probablement les artisans les plus sous-estimés de la bass music. On espère que 2013 leur rendra enfin justice.



Parmi les producteurs ayant émergé cette année, South London Ordnance nous semble être l'un des plus constants question contrôle qualité. L'alliage techno/house et bass music qu'il nous propose a certes été une mixture sonore très répandue ces derniers mois mais la balance rough/smooth de ses morceaux est toujours impeccable.


18) Bicep - Vision Of Love (Feel My Bicep) 

BICEP | VISION OF LOVE by BICEP

On aurait pu choisir des morceaux de Duke Dumont (The Giver), Julio Bashmore (Au Seve), The Organ Grinder, Route 94, Citizen ou n'importe quelle sortie du label Hypercolour, tant le revival house 90's s'est encore intensifié en 2012. Roulant à contresens sur cette autoroute musicale de l'année, le vétéran deep house Kerri Chandler a quant à lui décidé d' injecter de la bass music dans sa potion house via son nouveau label MadTech.


19) Barker - Like An Animal EP (Leisure System)

Barker - Hot Lover by gavan.hennigan

Du sound design impressionnant par un énième Anglais exilé à Berlin, qui bénéficie donc de l'expertise Berghain.Contrairement à son album en compagnie de Baumecker , qui sonne parfois assez cliché malgré d'excellents morceaux, Sam Barker se montre ici souvent très inventif. Mention spéciale à Hot Lover masterisé par Pole, sorcier dub-techno de son état.Tant qu'on y est, on précise que le Jets EP de Machinedrum et Jimmy Edgar sorti sur le même label nous a également fait forte impression.


20) Blawan - His He She & She (Hinge Finger) 

Blawan - Why They Hide Their Bodies Under My Garage by Beegie_B

Lorsqu'il est en forme, Blawan produit désormais une techno punitive se situant au carrefour de plusieurs traditions. Reprenant à son compte à la fois le tropisme sadomasochiste de l'indus-EBM 80's et de la techno teutonique ainsi que l'horrorcore grinçant des courants gabba et dark jungle 90's, ses morceaux nous font donc beaucoup souffrir. Mais puisque c'est pour notre bien, on y consent en silence. En même temps personne ne peut entendre nos cris de douleur avec tout ce vacarme.Merci maître Blawan (aïe).


10 longs formats
 

1) LHF - Keepers Of The Light (Keysound Recordings)


L'album le plus habité et illuminé de l'année à destination de ceux qui espèrent que le feu sacré du hardcore continuum ne s'éteindra jamais. Chef d’œuvre. 

2) Lee Gamble - Diversions 1994-1996 (PAN)

lee gamble - diversions 1994-1996 (album preview) by experimedia

Beaucoup ne verront dans ce méta-hommage à la jungle originelle qu'une imposture "hauntologique" de plus.Grave erreur car, si l'idée de célébrer le genre à partir de mixtapes 90's sans sampler de breakbeats peut paraître saugrenue, force est de constater l'intensité émotionnelle d'un résultat qui ,en se concentrant sur l'avant et l'après déluge rythmique consubstantiel au genre, matérialise le sentiment de perte et de nostalgie comme jamais. L'accompagnement musical idéal du raver en descente.


3) VA- Hemlock Recordings Chapter One (Hemlock Recordings)

Chapter One Exclusives by Hemlockrecordings

Devenue une quasi-tradition chez les labels ayant assuré la transition dubstep/post-dubstep (Hot Flush, Hessle Audio), la compilation mi-rétrospective mi-perspectives a concerné cette année la formidable structure Hemlock. Appliquant la même formule musicale que ces prédécesseurs, à savoir de la bass music qui lorgne de plus en plus vers la culture 4/4, Hemlock accouche pourtant d'un résultat profondément singulier comme en atteste l'excellent inédit signé Joe, visiblement en plein trip abstract disco.


4) Traxman - Da Mind Of Traxman (Planet Mu)

traxman - da mind of traxman (album preview) by experimedia

A priori la formule juke/footwork semblait assez limitée. Pourtant les piliers du mouvement ont su démontrer son extrême plasticité en faisant preuve d'un éclectisme surprenant : de DJ Raschad à Young Smoke , l'année a été riche en longs formats épatants, qui ont balayé très large entre influences soul/funk/jazz chez Traxman, electronica chez Young Smoke ou n'importe-quoi-tant-que-ça-fonctionne chez DJ Spinn.


5) Robert Hood - Nighttime World Volume 3 (Music Man Records)

Robert Hood - Better Life by musicmanrecords

On redécouvre les vertus du classicisme avec ce nouvel opus de Robert Hood. La légende techno, dont le minimalisme militant avait tendance à nous fatiguer sévère depuis un bon moment, revient ici aux fondamentaux de Detroit en injectant suffisamment de mélancolie hors d'âge dans ses lignes mélodiques pour nous soutirer des hectolitres de liquide lacrymal, alors que, franchement, on pète le feu en ce moment, hein.


6) VA - Tales From The Darkside (Unknown To The Unknown)

Pour plus de détails sur le contenu musical de cette compilation, se reporter au post du 07 décembre. A vos risques et périls.


7) Daphni - Jiaolong (Jiaolong)

Daphni - JIAOLONG by Caribou_

Il serait aisé de gentiment mépriser l'opus de Daphni/Caribou sous prétexte qu'il offre une vision panoramique de la dance-music dans une version tous publics.C'est justement cette noble mission de vulgarisation qui rend le projet estimable.


8) Doc Daneeka & Benjamin Damage - They!Live (50Weapons)

Doc Daneeka & Benjamin Damage - THEY!LIVE Album Preview by DocDaneeka

Le rapprochement Londres-Berlin le plus abouti de l'année.C'est beau d’œuvrer pour l'amitié entre les peuples.


9) Ruff Squad - White Labels Classics (No Hats No Hoods)


Un choix purement égoïste, juste pour le plaisir d'évoquer notre obsession pour le grime des origines, bande-son vidéoludique produite par des kids mutants démunis à destination d'autres kids mutants démunis.


10) Dusk & Blackdown - Dasaflex (Keysound Recordings)


Le deuxième album de Dusk & Blackdown arrive probablement  beaucoup trop tard pour être pleinement apprécié. Mais même si son syncrétisme bass semble s'être trompé d'année , Dasaflex nous prend par les sentiments en alignant quelques très solides hybrides dubstep/ghetto house/UK Funky.
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07 December 2012

Le côté obscur (ce n'est pas sale)



On doit bien l'admettre, on avait vaguement lâché l'affaire Hot City trop occupé qu'on était à s'immerger dans les tréfonds de productions post-dubstep intimistes en phase avec notre biorythme, dangereusement proche de celui de la loutre. Accueillant dans un état de mollesse avancée la création du label Unknown To The Unknown par le groupe en 2011, notre temps de réaction face à ses premières manifestations musicales fut fatalement des plus inexistants. Mais en 2012, année de la lucidité retrouvée et de crise myticole prononcée, on a enfin saisi tout ce qui fait l'intérêt d' UTTU: la structure symbolise en réalité le retour du refoulé d'une scène bass embourbée dans un processus hygiéniste consistant à expurger tout élément cheesy et hardcore de ses propositions musicales au profit d'un jansénisme techno/house qui systématise le port du complet veston. Prenant le contrepied de cette quête de respectabilité, l'armée mexicaine d'UTTU a recruté ses membres en faisant les poubelles du hardcore continuum : vieilles gloires dark garage (DJ Narrows), starlettes de la bassline house (DJ Q), orphelins de la fidget (Detboi), revivalistes eski-grime (Logos) ou UK Garage (Mista Men), tous se sont rangés sous l'autorité approximative du commandant en chef DJ Haus. 

De la stratégie de reconquête musicale par le bas élaborée par ce dernier résultent aujourd'hui les 12 titres composant Tales From The Darkside, la première et très attendue compilation du label. Là où beaucoup s'efforcent d'ériger d'impeccables natures mortes ou d'austères berghaineries au sound-design parfois vain,  les terroristes d'UTTU ont donc choisi l'option vitaliste, celle qui affirme le primat d'un chaos hormonal adolescent assez jouissif (l'univers visuel du label est à ce titre très révélateur) sur l'ordonnancement mortifère du bon goût musical. Se dégage ainsi de la plupart des morceaux une délicieuse ambivalence générée par la confrontation entre les éléments les plus fonctionnalistes de la dance-music (vocaux et pianos cheesy), censés créer un sentiment d'urgence, et des motifs plus sombres (synthés hantés, infrabasses menaçantes, samples vidéoludiques pervertis), indiquant que l'euphorie est derrière nous. Ces contes du côté obscur tuent toute velléité réflexive pour s'abandonner à la jouissance des corps tout en célébrant la face cachée de l'héritage rave, c'est-à-dire ces périodes d'expérimentations musicales forcées qui font suite au déclin d'une scène (1993 pour la dark jungle, les débuts des années 2000 pour le dark garage et le proto-grime) et préparent la suivante à l'abri des regards. On pense alors à tous ces producteurs de l'ombre aux pseudos improbables et temporaires, tous ces bootlegs douteux non crédités, ces radios pirates londoniennes à l'émetteur faiblard, ces labels oubliés ou déconsidérés (les labels jungle Ibiza et Formation viennent à l'esprit), qui ont constitué l'essence même de la scène hardcore anglaise pendant 20 ans sans forcément en retirer un crédit substantiel. 

La compilation vient dès lors rappeler avec bonheur que la dance-music la plus probante, c'est-à-dire la plus vivante, se nourrit souvent aux sources les plus impures, les plus prolétaires et les plus populistes. Il serait dommage d'y passer à côté.



Bonus : Unknown To The Unknown offre à ses fans le Night Heat EP de Nightwave sorti l'année dernière. Téléchargement ici .
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05 December 2012

On a mission



Depuis quelques années déjà, le crew toulousain Folklore se mobilise avec ferveur pour la défense d'une noble cause: ranimer la flamme rave originelle en renouant avec son éthique et ses pratiques. D'où un activisme multiforme - organisation  de soirées, mix, photographie, video, construction d'un temple (si,si) - qui conduit aujourd'hui les acolytes anonymes du collectif à franchir une nouvelle étape. En effet, depuis hier, ceux-ci donnent enfin à écouter leurs premiers efforts musicaux via la création d'un channel YouTube qui héberge pour l'instant quatre extraits. Bien que brassant des influences assez larges, les tracks semblent privilégier une veine fonctionnaliste (le dancefloor d'abord) et hardcore sans concession, comme en témoigne notre morceau préféré AEC (No Police), belle réactualisation du son dark garage, proto-grime et bassline. Plus globalement, l'ensemble contient suffisamment d'idées intéressantes pour nous faire sagement patienter jusqu'à la prochaine soirée de l'équipe Folklore qui promet quelques franches montées d'adrénaline. Respect.



04 December 2012

Winter breeze



Le duo Lebronx nous a envoyé son tout dernier track à l'atmosphère idéale par les temps qui courent. En effet, il nous offre une plage post-dubstep downtempo aérienne et chaleureuse qui donne envie de se dorloter sous la couette tout en regardant la neige tomber.


02 December 2012

Back in the days



Il semble qu'en ces temps difficiles toute une société regarde vers son passé comme pour se rappeler combien il était réconfortant d'être bercé dans les bras d'une mère. La nostalgie est le sentiment emblématique de ces années de crise et elle n'épargne pas la musique. On peut le regretter tant il est vrai que pour certains producteurs cela consiste à décliner sans créativité aucune les canons inventés par d'autres en leur temps mais on ne saurait nier que d'autres se servent à merveille de leurs penchants nostalgiques pour transcender des tracks on ne peut plus contemporains en leur insufflant une âme, en les inscrivant dans une histoire. Une des mouvances de cette tendance nostalgique est la résurgence de sonorités house de la fin des années 90 et du début des années 2000.

C'est pourquoi j'ai choisi aujourd'hui de me plonger dans les archives d'HMiT pour vous livrer un des mixes que nous ont confiés il y a déjà quelques années les deux Toulousains du label Crydamoure, le duo The Eternals, qui a écrit certaines des belles pages de la French Touch de cette époque. Ce dj set, qui date de cette période, n'a pas de titre, c'est simplement le deuxième d'une série de six (le premier étant toujours disponible ici). J'ai dû "recoller les morceaux" : ne vous étonnez donc pas s'il y a de légères coupures entre les tracks et n'allez pas penser que c'est le fait des artistes ! Bonne écoute...



Tracklist :

01. Chuggles - Thank You  (The Hector Lopez Mix)
02. Moodymann - I Can't Kick This Feeling
03. Constant Nonsense - The Big Surrender
04. Dj Sneak - Same Ol' Song
05. Sneaker Pimps - Post Modern Sleaze (Sneak's A Pimp Mix)
06. Masters At Work - Gimme Groove
07. Freeform Five - Break Me (Jackson's Remix)
08. Inner City - Good Love (Anthony Shakir Remix)
09. The Eternals - Strange World (Recloose Remix)
10. Mole People - Break Night
11. Kevin Saunderson - Bounce Your Body To The Box
12. Carl Craig - Oscillator

Je vous conseille également de découvrir le dernier track produit par les deux frères, qui vaut une écoute attentive.


18 November 2012

Bambounou : mise sur orbite

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Jérémy Guindo aka Bambounou est un des producteurs français que nous suivons avec le plus d'attention depuis ses débuts il y a bientôt trois ans avec le track Dogon, qui nous avait fait voir en lui un des espoirs de la scène française post-bangers. C'est d'ailleurs un surdoué de la musique électronique puisqu'il mixait déjà à 19 ans, pour sa première date, auprès de deux des grands noms de la scène Bass music, Bok Bok et L-Vis 1990. Depuis, un long chemin a été parcouru, qui a conduit sa musique à un carrefour entre Londres, Berlin, Paris, Chicago et Detroit. Ainsi, à 22 ans à peine, Bambounou semble avoir déjà acquis une grande maturité musicale, qui s'entend dans son premier album, Orbiting, à paraître le 23 novembre sur 50Weapons et déjà salué par Laurent Garnier.


Nous avons eu la chance de pouvoir le rencontrer à Toulouse au début du mois pour en parler avec lui, grâce aux organisateurs du très bon festival La Petite invite #, qui avaient convié cette année en terres toulousaines le Worldwide Festival de Gilles Peterson. Nous les en remercions chaleureusement ! Bambounou était l'invité surprise du grand manitou de la BBC et c'est au hasard des couloirs du backstage du Bikini, qu'en bons gonzos que nous sommes, nous l'avons intercepté pour lui poser quelques questions. Un petit jeu auquel il s'est livré avec une extrême gentillesse, merci à lui et place à l'interview !

Comment as-tu découvert la dance music ?

J'ai vraiment dans un premier temps découvert ça sur internet. J'ai progressivement remonté le fil jusqu'aux origines : la house de Chicago, la techno de Detroit... Parallèlement,  j'ai commencé à rencontrer des gens dans les clubs qui m'ont fait écouter des choses, et avec mon ami Valentino (French Fries), on a commencé à fréquenter les magasins de disques comme Techno Import ou Syncrophone à Paris, Rough Trade à Londres, ou un peu plus tard Hardwax à Berlin. Tout ça  m'a ouvert à la culture du vinyl, j'ai compris l'importance de l'objet et de sa qualité sonore, même si c'est encore en train de se faire.

Comment en es-tu venu à t'intéresser à la production ?

J'ai vraiment commencé par là et non par le djing, il y a environ trois ans, trois ans et demi. Dès que je rentrais des cours, c'était Fruity Loops à fond. J'y suis toujours d'ailleurs, je commence mes synthés et mes rythmiques sur Fruity, c'est super simple, et ensuite je retravaille le tout sur Logic. Je n'ai pas encore de machines. J'ai fait un track en 2008 ou 2009 qui s'appelait Dogon que Valentino French Fries a joué lors d'une soirée. Teki Latex et Orgasmic (membres de TTC et fondateurs du label Sound Pellegrino) l'ont apprécié et c'est comme ça que tout a commencé. Ensuite, le label Youngunz m'a repéré et j'ai sorti deux EPs pour lui. Parallèment, Valentino a monté sa propre structure, ClekClekBoom, chez qui j'ai sorti des morceaux et qui fonctionne comme une grande famille. Enfin, grâce au morceau Alpha, les allemands de Modeselektor se sont intéressé à moi. Du coup, ils m'ont invité à mixer à Berlin pour la release party de l'album d'Addison Groove et m'ont carrément proposé de faire un album pour leur label 50Weapons.

Te sentais-tu prêt ?

Dans un premier temps, je me suis dit, ah putain, merde... Je suis rentré à l'hôtel après la soirée et je leur ai envoyé un mail en leur disant non, je ne le fais pas. J'étais quand même un peu intimidé par cette proposition de la part de gros artistes. Mais trois jours après, je me suis réveillé et me suis dit mais bien évidemment que je vais le faire !

Comment as-tu envisagé le format album ?

C'est un format un peu difficile dans l'electro mais, après, tout dépend de ce que tu veux faire. Même si mon album reste axé club, je ne voulais pas faire de chansons avec de vrais vocalistes par exemple, le format permet d'élargir ta palette : il rend possible l'intégration d'interludes, la succession de morceaux aux tempos variés ainsi que l'expérimentation. J'ai pu vraiment y mettre tout ce que j'aime faire tout en gardant une cohérence et en racontant une histoire même si ce n'est pas un concept album.

Penses-tu que le fait de digger de plus en plus de vinyls influence la façon dont tu envisages tes dj sets?

Au départ, je mixais avec Serato mais désormais j'essaye d'intégrer de plus en plus le vinyl à mes dj sets. En fait, j'utilise à la fois le support usb, cd et vinyl. Je ne pense pas pouvoir passer intégralement au vinyl car certains tracks que je joue ne sont disponibles qu'en digital.

Comment te situes-tu par rapport au rapprochement que l'on constate aujourd'hui entre la scène UK, historiquement orientée bass music, et la scène allemande à la culture plus techno/house 4/4 ?

Le rapprochement ente l'Angleterre et l'Allemagne s'entend de plus en plus. Les Anglais produisent de plus en plus de techno et en France aussi il y a une sorte de renouveau techno. En même temps, je suis toujours fasciné par la scène anglaise même si personnellement quand je produis, j'essaye d'avoir mon propre son sans forcément vouloir rentrer dans un genre, sans me dire : "Je vais faire de la techno, de la house, du UK Funky..." Ceci dit, le retour actuel de la Chicago house, de la house des années 1990, Dancemania et tout ça, est aussi une source d'inspiration.

Vis-tu aujourd'hui de ta musique?

Oui, bien sûr. Après une année de Physique et deux ans de Droit à la fac, j'ai pris le risque, j'ai réussi à convaincre ma mère de me laisser vivre de la musique. Je me réveille le matin, je fais du son, j'écoute du son, et quand je me couche, je pense à des tracks. Le week-end, je vais dans des pays différents pour jouer mes sons... Cela peut paraître futile mais j'ai un planning assez chargé. Avec Valentino French Fries on s'est imposé, il n'y a pas très longtemps, un rythme de vie, une rigueur dans le travail. C'est important pour pouvoir avancer. En même temps, il faut que cela reste une passion, même s'il y a des obligations. Si j'ai des propositions qui ne me plaisent pas par exemple, je refuserai.

Est-ce que faire avancer les choses en France est quelque chose d'important pour toi ?

Oui, évidemment. La scène française a toujours eu une place non négligeable dans la musique électronique, Daft Punk, tous les gars de la French Touch... Je ne dis pas qu'on essaye d'être la relève, ce serait prétentieux, mais on tente de faire progresser les choses.

Quelle est ta vision de la scène electro en Province ?

Grâce à internet, tu peux avoir des connexions avec des gars autres que ceux que tu vois en club à Paris, découvrir des sons. J'aime bien par exemple le marseillais 123 MRK qui fait des trucs un peu influencés par Mount Kimbie ou James Blake.On m'a récemment envoyé plein de démos que je n'ai pas encore écoutées, je suis censé être en vacances !

Pour finir, quel est le track incontournable de tes sets en ce moment ?

Timeline d'Underground Resistance/Galaxy To Galaxy. Si tu le places bien dans un set, il est vraiment magnifique.

Bonus : Apprends à cuisiner le poulet frit avec Bambounou et French Fries !


15 November 2012

The Spaceape - On The Run

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Extrait du mini LP Xorcism téléchargeable gratuitement ci-dessous :

12 November 2012

Wen - Sonic Router Mix





Tracklist:
Horsepower Productions – Rain [Tempa]
Wen – In [unreleased]
Balistiq Beats ft. Jamakabi – Concrete Jungle (Yardman Riddim) (Beneath remix) [Forthcoming Keysound]
My Nu Leng – Run [unreleased]
Epoch – Bodywash [unreleased]
EOMAC – That Boy [Hsuan]
J-One – Sacred [unreleased]
My Nu Leng – The Grid [Forthcoming 877]
Visionist – Control This [Forthcoming Signal Life]
Wen – Nightcrawler [unreleased]
Epoch – The Steppenwolf [unreleased]
J-One – The Truth [unreleased]
Blackdown – R In Zero G [Keysound]
Wen vs Epoch – Hydraulics (Epoch Bass Mix ft. Joshua Idehen) [Egyptian Avenue]
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03 November 2012

La Petite invite # Worldwide Festival : Report Nuit # 2


© Matthieu Haberard / Alexandre Lapostolle

Petite récap' personnelle de la nuit # 2 du festival La Petite invite # Worldwide Festival, qui se déroule à Toulouse jusqu'à ce dimanche. Arrivée au Bikini sur les coups de minuit et nouveau rendez-vous manqué avec le Toulousain de l'étape Chicky Boom... Dommage car nous avons eu de bons échos de sa prestation : la prochaine fois, ce sera la bonne !

Nous prenons le set du mystérieux Joy Orbison en cours. Mystérieux car il cultive le mythe qui l'entoure en se rendant très peu visible, n'acceptant que très rarement d'être pris en photo. Mais peut-être était-ce ce soir-là à cause de son pullover... Quoi qu'il en soit, aucune faute de goût dans son set, solaire et groovy. On a même été surpris d'y entendre autant de morceaux vocaux.

Le relais est pris par Pearson Sound aka Ramadanman, qui commence son set comme on s'y attendait, jouant des tracks très hypnotiques. Le public est aux anges car il a ce qu'il voulait ! Puis ce petit génie le prend à rebours en jouant des morceaux world, notamment brésiliens, et des classiques UK garage plutôt happy, n'hésitant pas à dérouter une partie du public avec des tracks aux vocaux R'n'B. Il fallait oser mais Pearson Sound a déjà l'expérience nécessaire pour jouer avec la curiosité de la salle, qui, une fois les bières avalées dans l'intervalle, revient se trémousser sur la piste quand Ramadanman relance avec des tracks plus axés bass music. On a même droit à de la Bmore Club et je vous prie de croire que je n'étais pas le dernier à trépigner de plaisir, notamment sur le Night Slugs Bring In The Katz par KW Griff.

Enfin, Agoria a pour mission d'achever les danceurs. On ne vous cache pas qu'on était moins intéressés par son set, qui commence mal, avec un track fleurant la dance music... Puis la machine se met en route et on se laisse prendre par quelques tracks house efficaces sans atteindre toutefois l'extase ressentie sous le gourou Ramadanman.

De retour au logis bien épuisés, nous dormons littéralement debout rêvant déjà à la Nuit #4 qui s'annonce elle aussi grandiose...


Fatima Al Qadiri - Hydra (JTRP Club Mix)

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31 October 2012

Vase Free Compilation

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Le label canadien Vase offre une compilation 5 titres en téléchargement libre. On y retrouve notamment le morceau Faded du taulier bien en cour Jacques Greene.



Tracklist : 
Arclight - Obsidian
Ango - Perfume
Samoyed - Minnow
Jacques Greene - Faded
Zodiac- Points 

Téléchargement ici


26 October 2012

La Petite invite # Worlwide Festival

  La Petite invite # Worldwide Festival from Émile Sacré / vect on Vimeo.

Après Nuits Sonores, c'est au tour du Worldwide Festival d'être invité en terres toulousaines par le seul festival qui invite des festivals, La Petite invite # ! C'est pour nous l'événement immanquable de cette rentrée universitaire. Alors, certes, nous n'aurons pas la plage sétoise ni le Théâtre de la Mer, mais restera l'essentiel : une programmation à l’éclectisme salutaire. Jugez-en par vous-même : soul et funk en ouverture avec Soulist, bossa affranchie des codes en clôture avec Lucas Santtana et, entre les deux, hip hop, bidouillages electronica, techno, post-dubstep, UK garage, deep house, ou encore bass music ! Et, cerise sur le gâteau : le plupart des artistes programmés le sont pour la première fois à Toulouse. Bref, un festival à l'image de l'invité d'honneur, le dj touche à tout Gilles Peterson, qu'aucune barrière musicale n'arrête, si ce n'est celle du bon goût. Son instinct sûr en a fait un dénicheur de talents hors pair à travers ses différents labels (Acid Jazz, Talkin' Loud et Brownswood) et activités radiophoniques (son Worldwide show sur la BBC depuis 1998).

Mais ce festival à l'éthique collaborative manquerait son objet s'il ne faisait appel à la scène indépendante locale. Ainsi, en journée, les collectifs toulousains Futurism, Folklore, La Sauce Tart'Art et le Club Tropicana se sont vus offrir l'opportunité de créer des projets originaux présentés au Connexion Café, qui accueillera également le Village du festival et les deux "Mises en jambe", le jeudi avec Baron Rétif & Concepcion Perez et le vendredi avec Eliphino, à 19h. Le mercredi, l'inauguration mettra quant à elle sur les flots le local Vect - dont on aime les créations de textures sonores et visuelles - et le Parisien Soulist qui se succèderont sur la scène de la Péniche Arrêt Ô Port.

La programmation des Nuits est d'une richesse jamais vue à Toulouse : Unik Corner, Fulgeance, Tim Sweeney et Onra pour la Nuit # 1 au Connexion ; Chicky Boom, LeFtO, Joy Orbison, Pearson Sound, Agoria pour la Nuit # 2 au Bikini ; Gones The Dj, Troumaca, Âme, Gilles Peterson pour la Nuit # 3 au Bikini ; Tropics, dEbruit, LV, Jazzanova pour la Nuit # 4 au Connexion ; enfin, Lucas Santtana et Alice Russell pour la Nuit # 5 à la Halle aux Grains. Notre coup de cœur va à la Nuit # 2, parfaite de bout en bout, du Toulousain Chicky Boom, que nous soutenons et dont nous vous parlions il y a peu pour son remix du classique It's A Jazz Thing, au gourou Pearson Sound ! Mais nous sommes également très curieux de découvrir lors de la Nuit # 4 le live du trop rare français dEbruit récemment remixé par LV, groupe programmé le même soir. Enfin, félicitons La Petite d'avoir décidé d'investir un lieu historique toulousain tel que la Halle aux Grains pour la Nuit # 5. 

En résumé, La Petite invite # Worldwide Festival, c'est 5 jours, 5 nuits, 5 lieux pour découvrir le meilleur de la scène UK et internationale !

Mises en bouche :



 



813- 360

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Dans le cadre des Afterhours Sessions, le moscovite 813 offre un sympathique EP (téléchargeable dans son intégralité ici) dont est issu l'enchanteur 360.

 

19 October 2012

Midnight in Toulouse & How To Kill The Party



Demain soir, commence la nouvelle saison des How To Kill The Party et, pour cette reprise, le collectif Difuzion s'est associé au projet "Midnight In", un concept d'événements itinérants entre France, Italie et Espagne. Cette édition toulousaine, qui s'inscrit également dans le Bromance Tour (le label de Brodinski),  affiche une belle programmation : Brodinski, Gesaffelstein, le Club Cheval, Monsieur Monsieur et les membres du collectif. Alors, un petit conseil, arrivez tôt pour être sûrs de pouvoir rentrer !



Chesus Ft Didz & The Organ Grinder - Goodfoot

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Mista Men - Snowball

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09 October 2012

It's (not) time for the percolator...



Un délire en free download fraîchement sorti autour du fameux Percolator de Green Velvet par le Bostonien Doctor Jeep, on ne s'en prive pas, juste pour rire, même si c'est dispensable...


02 October 2012

Bobby Womack - Love Is Gonna Lift You Up (Julio Bashmore Remix)


  
[Disponible ici]

Encore un oubli de cet été : on ne vous a pas parlé de ce remix génial de Julio Bashmore paru sur XL au mois d'août. Avis à tous les amoureux de Julio, y compris ceux qui ont été quelque peu déçu de certaines de ses sorties ces derniers mois...

26 September 2012

27!K7

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Le très respectable label berlinois !K7 fête dignement son 27e anniversaire en offrant 2 titres en téléchargement libre chaque semaine jusqu'au 16 octobre. Première salve avec un aimable morceau signé When Saints Go Machine et surtout un très bon track deep house de Motor City Drum Ensemble.