High Maintenance in Toulouse

30 April 2010

Bats, tambour !



Les Tambour Battant nous ont envoyé leur dernier promo mix, que je m'empresse de publier avant de partir en week-end et avant que mai ne s'installe ! Veuillez excuser mon absence relative ces derniers jours sur le blog. Je suis débordé... Heureusement que mes co-bloggers se sont donné le mot pour sortir une quantité d'excellents posts.

A propos d'eux, vous avez sans doute remarqué que notre équipe a eu le plaisir ces derniers jours d'être rejointe par un petit nouveau, La Mate. Vous le connaissez certainement, puisque nous vous avions déjà parlé de lui ici, pour en vanter les mérites, car il nous a livré d'excellents podcasts. Depuis deux mois, il fait également parler de lui à Toulouse en tant qu'organisateur des soirées Baramine au Kalimera (Toulouse / Place Arnaud Bernard). Dorénavant rédacteur du blog, il s'occupera en particulier de faire la promotion des soirées qui en valent la peine. Nous lui souhaitons la bienvenue, espérons qu'il se plaira à blogger ici et que vous n'hésiterez pas à réagir à ses posts !


Pour en revenir à Tambour Battant, je vous recommande fort ce mix burné, plein d'extraits de leur nouvelle release, à sortir sous peu sur Expressillon. Ça s'appelle On The Ground Ep et ça va faire mal ! Ils présentent leur mix comme un mash up de UK bass, French electro et de nu break. La playlist est à découvrir en cliquant sur le lien SoundCloud.

29 April 2010

Art Nouveau



Après Yuksek, The Shoes et Brodinski, c'est au tour d'Art Nouveau de faire son apparition sur la scène rémoise. Playlisté par la Sound Pellegrino Thermal Team, Egyptrixx ou encore Mosca, le groupe de Julien Salman et d'Andrea Starosse n'arrête pas de faire du bruit depuis Miracle, paru sur Sweat It Out. Une tonne de remixes et trois EPs sont en préparation sur différents labels: un EP sur Get Flavor avec Paradise et Air France, un autre sur Demento Mori et un EP de remixes de Miracle sur Sweat It Out. On vous offre le remix de La Kustom! en exclusivité pour HMiT qui a été, malheureusement, refusé par le label. Notre ami signe là sa plus belle production avec un son funky et déconneur, proche des productions de Sascha Braemer.

Art Nouveau - Miracle (La Kustom! remix)

28 April 2010

Liebe detail



Liebe detail est un label house allemand qui ne sort que des splits en 12". Le genre de label qui tient la route, une valeur sûre, un peu trop parfois. Cependant les efforts récents du label sont encourageants et mérite d'être soulignés. First, le ld30 avec Kink.


Kink est un drôle de bonhomme. En février, il sort Bitter Sweet, superbe morceau deep house, très intime, avec un magnifique chopped vocal ; deux mois plus tard on le retrouve sur Dirtybird avec une pure bombe tech-funk où il nous incite à faire l'ascenseur. Un grand écart artistique réussi et qui impose Kink dans les playlists de gros djs.
On notera également un EP sur le légendaire Ovum avec trois titres très "Chicago". Le producteur bulgare est en grande forme en ce moment, à suivre de près...


Salvatore Freda est un bon producteur certes, mais sa "house passe-partout" reste moyenne. Une sorte d'enfant de Cadenza, à la recherche du tube de l'été permanent, à la manière d'un Michel Cleis (remember La Mezcla). On peut facilement critiquer ce morceau par son manque d'originalité ou sa facilité d'accès, mais ce bruit d'avion qui fend le ciel avec cette mélodie fraîche, qui nous rappelle que l'été arrive dans 2 mois, est imparable.

27 April 2010

L'armée des ombres

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Initié par Rob Playford en 1990, le label Moving Shadow est légendaire à plus d'un titre : d'abord parce qu'il a accompagné avec d'autres (Reinforced, Suburban Base, Formation) la massification de la culture rave anglaise, ensuite parce qu'il a tout simplement poussé l'avant-gardisme musical jusqu'à un tel degré qu'il n'est pas usurpé de le qualifier de pionnier du courant jungle. L'Ombre Mouvante a ainsi posé les bases de la drum'n'bass et, au-delà, de tous les courants britanniques qui s'en sont inspiré jusqu'à aujourd'hui, à tel point que l'on doute fortement qu'un seul producteur dubstep contemporain en rejette l'héritage. Bien qu'en activité jusqu'en 2007, le label a donné le meilleur de lui-même durant la période 1992-1994, celle que l'on te propose de revisiter à travers 20 titres emblématiques, lorsque, subissant le backlash anti-rave hardcore, il a dû se réfugier dans la quasi-clandestinité. Loin des regards, méprisée par l'intelligentsia techno, une véritable armée des ombres au service du breakbeat a développé une mentalité d'assiégé qui lui a permis de résister à tous les courants 4/4 en vogue de l'époque. Dans l'obscurité, le label a pu mener en toute quiétude des expérimentations sonores hallucinantes, encore exploitées aujourd'hui, avant l'explosion jungle de 1994 qui fait enfin entrer Moving Shadow dans la lumière. Retour donc sur ce label mythique en quelques titres phares qui , on l'espère , sonnent comme une invitation à redécouvrir l'entièreté d'un back catalogue de prestige.

1) Blame - Music Takes You (2 Bad Mice Remix) (1992)


L'archétype de l'anthem rave breakbeat hardcore tel qu'on le produisait à la chaîne en 1992 pour affoler des milliers de kids en gants blancs déchaînés jusqu'à l'aube. Le kit complet est présent , exceptée la corne de brume (fallait venir équipé) : samples hip hop, scratchs, vocaux féminins sous hélium, stabs en cascade, autant de rushs qui accompagnent les breakbeats frénétiques. L'épilepsie comme idée du bonheur.

2) 2 Bad Mice - Bombscare (1992)


Les 2 souris sont en fait 3 : Rob Playford, Simon Colebrooke et Sean O'Keefe constituent l'épine dorsale du label en produisant la majorité des premiers titres du label ensemble ou en ordre dispersé. Unissant leur force , ils conçoivent ici l'une des bombes les plus influentes de la dance music anglaise dont l'explosion initiale provoque des déflagrations en chaîne pendant quatre minutes. Les dommages collatéraux sont colossaux tant Bombscare a été remixé , samplé, bootleggé ou revendiqué par des producteurs de tous horizons jusqu'à aujourd'hui.

3) Kaotic Chemistry - Spacecakes (1992)



En 1992, les aspirants chimistes étant désormais légions parmi la jeunesse anglaise, Moving Shadow se lance dans le tutorat et fournit un kit informatif complet pour bien réussir sa carrière de raveur, en montée puis en descente, et correctement gérer des systèmes nerveux de plus en plus en vrac. Le LSD EP des Kaotic Chemistry, augmenté d'un maxi de remix, liste donc à travers ses différents titres à peu près toutes les substances illicites de l'époque.Toutefois le tableau de Mendeleïev n'est pas inclus.

4) 2 Bad Mice - Underworld (1993)



En 1993 la scène hardcore en tant que phénomène de masse est en crise . Méprisé par les médias , ostracisé par les faiseurs de bon goût, discrédité par des sorties ultra-cheesy, le breakbeat est unanimement boudé au profit des sons 4/4 (techno, trance , house progressive) perçus comme beaucoup plus respectables. Les rares fanatiques encore scotchés au genre se replient dans l'ombre des clubs et organisent la résistance. Les morceaux éliminent toute trace d'éléments populistes (motifs de piano accrocheurs , divas samplées) pour se concentrer sur une expérimentation polyrythmique radicalisée qui annonce la naissance de la drum'n'bass. Qui m' aime me suive dans l'underground semble nous signifier 2 Bad Mice.

5) Cloud 9 - You Got Me Burnin' ( Ray Keith & Nookie Remix) (1993)


La sirène de pompier arrive trop tard pour éteindre l'incendie intérieur qui menace les corps en ébullition des ravers jusque-boutistes au bord de la déshydratation. Les vocaux enfiévrés , entre euphorie et malaise imminent, ne s'adressent à personne d'autre qu'à miss ecstasy, la fille la plus populaire de l'époque.

6) Foul Play - Finest Illusion(Illegal Mix) (1993)



Sorti en catimini sur le sous-label Section 5 pour des questions de samples non déclarés, le titre marque l'entrée de Foul Play dans la cour des grands après deux maxis publiés sur leur propre label. Le trio, comptant en son sein le légendaire Steve Gurley, n'a pas usurpé son pseudo tant ses tracks sont construits autour d'un jeu de dupes permanent entre des rythmiques tout en faux semblants , des basses vrombissantes et des vocaux trop beaux pour être vrais. L'illusion parfaite c'est bien sûr celle que procure la MDMA.

7) Hyper On Experience - Lord Of The Null Lines (1993)


There's a void where there should be ecstasy. La lamentation du sample vocal féminin dresse l'amer constat : la Fucking Voodoo Magic a bel et bien disparu sous les prises répétées d'E qui ont épuisé les corps et vidé le stock de sérotonine. L'utopie rave de la génération '92 s'achève , ne subsistent alors plus que la paranoïa de systèmes nerveux altérés et la rage de danseurs zombifiés qui s'aliènent à un champ de ruines dans l'espoir vain d' y retrouver l'innocence des débuts.

8) Mixrace - Mixrace Outta Hand (1993)


A la suite d'Hyper On Experience , Mixrace entend accompagner la descente aux enfers de tous les ravers en perdition à travers son cauchemardesque Outta Hand qui choisit l'option maximaliste du début à la fin : des bpm qui dépassent les 150, des vocaux pitchés à +9 , des samples lugubres annonçant la fin du monde. Un document sonore quasi ethnologique sur l'état mental de toute une génération d'Anglais. Everything is getting dark.

9) Foul Play - Open Your Mind / Open Your Mind (Foul Play Remix) (1993)


Ecouté des milliers de fois dans toutes ses versions disponibles , le chef d'oeuvre Open Your Mind n'a toujours pas délivré tous ses secrets. Dans sa version originale , le morceau semble vouloir d'abord nous faire perdre tous nos repères spatio-temporels en associant tir de barrage polyrythmique , basses étirées comme un chewing-gum en bout de course et samples importés de Mars. Mais le tout n'est destiné qu'à nous ouvrir l'esprit à ce qui surgit sans prévenir au bout de 2 minutes 25: un hook vocal féminin empli d'empathie extasiée suggère le retour à la lumière pour la scène breakbeat hardcore , la sortie par le haut des ténèbres. Bienvenue à la jungle, dans sa forme ambiant. Mais là où beaucoup auraient capitalisé sur ces vocaux addictifs en les surexploitant, Open Your Mind joue la carte de la frustration: lors de leur retour ceux-ci se fragmentent en effet comme autant de bris de verre se dispersant dans l'espace au grand dam de l'auditeur qui voudrait bien les retenir. Une seule solution, la touche repeat. Le propre remix de Foul Play est encore plus dingue en inversant la logique de l'original pour un résultat tout en lascivité lunaire.

10) Omni Trio - Mystic Stepper (Feel Better) (1993)



Lorsque Rob Haigh émerge de l'underground avec son ep Volume 2 , il accumule déjà un solide background musical : issu de la génération post-punk, il a engrangé plusieurs expériences musicales dans les années 80 avant son épiphanie rave attestée par la publication de plusieurs maxis sous différents pseudos (dont beaucoup sont extrêmement recommandables). D'où une musicalité évidente qui fait s'entrechoquer ambitions orchestrales et rythmique alliant densité et précision comme jamais jusqu'ici. Le secret ? Rob ne sample pas pour les retravailler ses breakbeats, il les crée avec ses petits doigts et son gros coeur, car oui c'est un sensible et ça s'entend.

11) Omni Trio - Renegade Snares (Foul Play Remix) (1993)



Peut-être le plus grand morceau jungle de tous les temps, tout simplement. Attention les versions alternatives pullulent mais aucune n'atteint l'intensité du Foul Play Remix originel.

12) Deep Blue - Helicopter Tune (1993)


De la samba cubiste à base de pales d'hélicoptère qui nous propulse très haut dans le ciel . Un archi-classique qui sonne étrangement aujourd'hui comme la matrice cachée du courant UK funky.

13) Blame & Justice - Essence (The Jazz Testament) (1994)


Personne n'a jugé bon de faire figurer ce terrible testament jazz sur YouTube. On répare illico cet oubli pour rendre Justice à Blame à travers un lien mp3 situé quelque part en fin de post. Un solo de sax en roue libre tente de se frayer un chemin entre des beats tout en dérapage contrôlé inventant ainsi le concept de lounge music pour établissement de nuit extraterrestre.

14) Omni Trio - Thru The Vibe (2 On 1 Mix) (1994)


Le Bongo Mix n'étant pas dispo sur Youtube, on s'est rabattu sur la version 2 On 1, du nom d'une superbe série limitée de maxis expérimentaux éditée par le label en 1994. Mais quel que soit le mix, Rob Haigh organise magistralement une collision hyperkinétique entre Erik Satie et James Brown soit le chaos et l'ordre, la délicatesse et la fureur, l'abstraction et la sueur, le shampoing et l'après-shampoing. Du vrai 2 en 1.

15) Renegade - Terrorist (1994)


S'inscrivant dans la tradition de terrorisme musical prôné par Moving Shadow depuis le Bombscare de 2 Bad Mice, le renégat Ray Keith entend bien nous faire péter les tympans à coups d'infrabasses estampillées Action Directe. Basse fréquence, haute ambition , mission accomplie, hein qu'est-ce que tu dis?

16) EZ Rollers -Believe /Rolled Into 1 (1994)


EZ Rollers réunit en fait deux pionniers du label qui ont déjà publié nombre de maxis sous divers pseudos (JMJ & Richie ou Hyper On Experience). Toutefois leur association marque une étape essentielle dans l'évolution de la jungle. Par leurs beats policés et leur musicalité les morceaux Rolled Into 1 et Believe suscitent l'attention d'un public extérieur au mouvement jungle, notamment l'intelligentsia techno et IDM, qui reconnaît enfin les qualités intrinsèques d'une drum'n'bass désormais exempte de vélocité. Cette légitimation par l'aristocratie du bon goût marque évidemment pour partie le début de la fin en terme de créativité mais permettra à EZ Rollers de savourer par la suite un succès populaire non négligeable même si le groupe n'a jamais fait mieux que ce premier essai.

17) Foul Play - Being With You (1994)



Anticipant le départ de Steve Gurley, Foul Play publie un EP en forme de testament avant un changement de direction. L'amour est une quête nous rappelle leur Being With You et afin de conquérir son coeur, il faut libérer la belle égarée au fin fond d'une jungle tropicale située en dehors du système solaire. D'où tous ces bruits de grillons mutants , ces hululements d'espèces non identifiées qui peuplent cette forêt extraterrestre dans laquelle on se fraie un chemin à coups de machette laser tant l'intrication rythmique reflète une végétation on ne peut plus dense. On touche au but lorsque survient sans prévenir le lointain écho de l'être aimé , coup de bol c'est Mary J Blige avatarisée. Le R'n'B sci-fi est né.

18) Dead Dred - Dred Bass (1994)



Alors que la jungle cartonne enfin dans les charts grâce à son versant ragga, Moving Shadow, qui n'a que très peu versé dans la drum'n'bass option dread, riposte avec ce morceau révolutionnaire qui sent la skunk à plein nez. Vocaux altérés par les blunts, breakbeats de rude boy et surtout des basses inversées titanesques qui préfigurent les expérimentations à venir du techstep.

19) Higher Sense - Cold Fresh Air Remix (1994)


Initialement sorti sur le label Liftin' Spirit, Cold Fresh Air refait surface sur Moving Shadow en mode remix. Le track porte en lui tous les stigmates de l'ambiant/intelligent jungle en confrontant sérénité océanique et beats déchaînés.

20) Essence Of Aura - Everybody (1994)


A l'instar de dizaines d'autres morceaux sortis par le label , Everybody documente la gentrification de la jungle à l'oeuvre fin 1994 et surtout en 1995-1996. Désormais le genre a pignon sur rue , tous les hipsters ne jurent plus que par la drum'n'bass dans sa forme la plus acceptable c'est-à-dire jazzy, mélodique, abstraite et bientôt inoffensive. Moving Shadow en profite pour se doter d'un nouveau slogan et sous-label, Audio Couture , qui prophétise le devenir insipide du courant. Parallèlement à cette option Rob Playford mise sur la relève techstep vers 1996 qui, en réaction à cette récupération de la jungle, entend durcir le son pour opérer un retour à l'underground . Le label commence donc par recruter le teuton Dom & Roland avant d'embaucher une myriade de nouvelles recrues constituant autant de partisans de la technoïsation de la drum'n'bass. En surface tout semble réussir à Moving Shadow pendant la période 1995-2000 (compilations à succès, production de l'album de Goldie, association avec l'éditeur de jeux video Rockstar Games, nouvelle série de maxis MSX) mais dans le fond l'avant-garde n'est plus au rendez-vous, dépassée par des labels plus novateurs et concurrencée par des courants plus populaires (le UK garage par exemple). Encore quelques années dans la lumière puis la nuit tombe définitivement en 2007 sur l'armée des ombres. On ne dansera plus jamais pareil jusqu'à l'aube, quand le reflet des corps (é)mouvants laisse la place à un jour que l'on espère toujours meilleur.

Omni Trio - Renegade Snares (Foul Play remix)

24 April 2010

Uproot Andy en interview exclusive pour Vous y êtes!* et HMiT



For the English version of the interview, see below.

Uproot Andy est un dj étonnant.

Etonnant d'abord par son style. Trouvant ses influences dans les musiques folkloriques, Andy ne cherche pas à pasteuriser les samples qu'il utilise. Plutôt que de les faire se conformer à tout prix au modèle de chanson club occidental, il leur ajoute simplement des instruments synthétiques aux sons souvent très artisanaux, créant réellement de nouveaux sons à partir de vieux samples.

Etonnant aussi par la diversité de ses influences. Sa discographie comporte entre autres un remix d'afrobeat, quelques remixes de cumbia, un remix de dub, un remix incluant un vocal d'Old Dirty Bastard. Andy ne semble pas avoir de limites dans ses sources d'inspiration...

Etonnant enfin par son absence sur Internet. On trouve bien par-ci par là quelques morceaux, mais pas (ou peu) d'interviews. C'est donc avec grand plaisir que nous publions non seulement cet entretien avec lui réalisé en collaboration avec notre ami Dabo du blog Vous y êtes!* mais aussi de nombreux MP3 qu'Andy a bien voulu nous fournir.

Bonne lecture!


Vousyetes!* & DC: Bonjour Andy, pourrais-tu te présenter en quelques mots ?
Uproot Andy: Je suis Uproot Andy, dj et producteur à New-York où j’organise les soirées Qué Bajo.

Vousyetes!* & DC: Ta musique s'inspire beaucoup de sonorités étrangères : quels sont les liens que tu entretiens avec les pays dont sont issus ces sonorités ? Travailles-tu avec des artistes locaux ou est-ce plutôt le fruit de découvertes sur Internet ou chez des disquaires ?
Uproot Andy:
L’année passée, j’ai eu l’occasion de mixer dans certains de ces pays : Colombie, Argentine, Porto Rico et je reste depuis en contact avec les artistes locaux. Mais à l’origine, j’ai découvert ces musiques à New York. Je suis le genre de type qui parle beaucoup de musique et qui la partage avec ses amis, ce qui fait qu’en retour beaucoup de gens veulent aussi partager leur musique avec moi. Et comme mes amis ici viennent des quatre coins du monde, j’ai découvert beaucoup de styles différents par ce biais. Ensuite, j’ai passé beaucoup de temps chez les disquaires et sur Internet pour trouver d’autres sons dans les styles que j’aimais.

Vousyetes!* & DC: Tu as notamment fait récemment des tracks inspirés de la cumbia (Brooklyn Cumbia, Daft Cumbia...). Peux-tu nous en dire plus sur ce style ? Comment l’as-tu découvert ?
Uproot Andy: La cumbia vient de Colombie à l’origine, mais elle s’est exportée, a changé et est devenue populaire dans pas mal d’autres pays d’Amérique Latine. A New-York, tu entends de la cumbia mexicaine qui s’échappe des magasins et restaurants dans le Queens et dans Brooklyn. Mais, pour ma part, je l’ai découverte quand un ami argentin, un metteur en scène de théâtre pour lequel j’avais écrit de la musique à New York, est rentré à Buenos Aires et a commencé à me parler de la Cumbia Villera, qui était populaire là-bas. J’ai ensuite fait le lien avec un autre ami qui vient d’Equateur et qui a commencé à rapporter de vieux disques de cumbia équatorienne et colombienne. De fait, j’ai découvert en même temps des cumbias très modernes et très traditionnelles, ce qui m’a permis de me rendre compte des énormes possibilités que présentait ce genre.

Vousyetes!* & DC: Y a-t-il d’autres styles de musique exotique que tu aies découvert récemment et que tu apprécies ?
Uproot Andy: Il y a un paquet de styles de musique anciens et nouveaux que j’aime. Et, puisque nous sommes en train d’en parler, je tiens à signaler que la cumbia, dans son contexte originel en Colombie, est seulement un exemple parmi d’autres au sein d’une famille de rythmes et de styles que des groupes pourraient jouer. D’ailleurs, j’utilise aussi certains de ces rythmes dans ma musique, comme le bullerengue et le mapale. Cette année, j’ai également écouté pas mal de Garifuna, une musique du Bélize. Et du côté des musiques nouvelles, une musique de République dominicaine qui mélange hip hop et électro et qui est vraiment intéressante.

Vousyetes!* & DC: On annonce une tournée européenne au printemps. Quelles dates sont d’ores et déjà programmées ? Qu’est-ce que cela signifie pour toi de jouer en Europe ?
Uproot Andy: Voilà les dates confirmées pour le moment. J’en attends d’autres, notamment à Paris et Bruxelles.

28.05 - Bomb Diggy, Amsterdam, NL
29.05 - Worm, Rotterdam, NL
03.06 - La Marquise, Lyon, FR
04.06 - Distorsion Festival, Copenhagen, DK
05.06 - L'Autre Canal, Nancy, FR
11.06 - Altes Wettburo, Dresden, D
12.06 - Superkronik, Leipzig, D
18.06 - Twisted Pepper, Dublin, IR
19.06 - Notting Hill Arts CLub, London, UK
25.06 - Zoo (Usine), Geneva, CH
26.06 - Sudpol, Lucerne, CH

Jouer en Europe m’enthousiasme à fond. Pour bien des raisons, on peut la considérer comme le cœur de la musique dance actuelle. Et puis, comme c’est très éloigné des pays d’où je tire mes influences et dont on a parlé dans cette interview, si la musique est bien reçue là-bas, cela signifie qu’elle a quelque chose d’universel.

Vousyetes!* & DC: Quels sont tes autres projets pour les prochains mois ?
Uproot Andy: Je travaille sur un album qui sera précédé par la sortie d’un single dans quelques mois. Et ici, à New-York, Qué Bajo va devenir une soirée hebdomadaire pendant l’été, dans le club Santos Party House.

Vousyetes!* & DC: Quels sont les autres artistes que tu aimes en ce moment ?
Uproot Andy: J’aime notamment les artistes et producteurs The Frikstailers qui viennent d’Argentine, Chief Boima d’Oakland, Los Rakas qui sont des MCs du Panama vivant en Californie, Batida du Portugal, et DJ Buxxi de San Andres (Colombie).

Merci !


BONUS MP3:

Amadou & Mariam - Sabali (Uproot Andy Remix)
Andy ajoute à ce titre produit par Damon Albarn un beat Bmore. Le morceau devient dansant sans perdre de sa poésie.

Prince Nico Mbarga - Aki Special (Uproot Andy Remix)
Cette fois-ci, c'est l'afrobeat qui y passe.

Uproot Andy - Brooklyn Cumbia (ODB MIX)
Une reprise d'Old Dirty Bastard sur un rythme de Cumbia. C'est aussi ambitieux que cela !

Uproot Andy - El Botellon
La chaleur s'installe définitivement avec ce remix (ou plutôt la réutilisation) d'un sample inconnu.

Uproot Andy - La Vida Vale La Pena
Andy fait d'un simple acapella accompagné de percus une bombe.

LIENS:

MySpace
Twitter
Facebook

WEBOGRAPHIE:
Un article intéressant à propos d'Uproot Andy et en particulier de son utilisation des musiques folkloriques est paru en juillet dernier sur XLR8R :
"Uproot Andy: from Kuduro to cumbia and beyond, Andy Gillis bridges the post-geographic musical gap".


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English Version:

Vousyetes!* & DC: Hi Andy, can you introduce yourself to our readers ?
Uproot Andy: I'm Uproot Andy, I'm a dj and producer based in New York where I throw a tropical bass party called Qué Bajo.

Vousyetes!* & DC: Many of your sounds are inspired by traditional music from foreign countries. What are your links with these countries? Do you work with local artists? Do you find these sounds on the internet? In record shops?
Uproot Andy: Over the last year or so I've had the opportunity to DJ in some of these places, Colombia, Argentina, Puerto Rico, and so I do now keep in contact with local artists. But originally my exposure to this music was strictly from living in New York. I've always been the type of person to talk about music a lot and share it with my friends which in turn makes people want to share their music with you. Since my friends here come from all corners of the globe I was introduced to all kinds of different sounds in this way, and with that lead I spent a lot of time in record stores and on the internet following the sounds that I liked.

Vousyetes!* & DC: You recently did some tracks based on Cumbia (Brooklyn Cumbia, Daft Cumbia…). Can you tell us more about this genre? How did you discover it?
Uproot Andy: Cumbia is originally from Colombia, but spread out and changed as it became popular in a lot of different countries in Latin America. In New York you hear Mexican Cumbia Sonidera coming from stores and restaurants in Brooklyn and Queens. But I first noticed it when an Argentine friend, a theater director that I wrote music for in New York, moved back to Buenos Aires and started writing to me about the Cumbia Villera that was popular down there. I brought it up with another friend of mine who is from Ecuador and he started bringing old Colombian and Ecuadorian cumbia records over. In this way I was discovering very modern and very traditional cumbias at the same time, which is probably why the genre seemed to present so many possibilities.

Vousyetes!* & DC: Did you recently discover any other traditional genres that you also appreciate?
Uproot Andy:
Well, there are A LOT of styles of music that I love, new and old. Because we've been talking about it, I want to say that cumbia, in its original context in Colombia, is really only one in a family of rhythms and styles that bands would play and some of these other rhythms I also use in my music like bullerengue and mapale. This year I've also been listening to a lot of Garifuna music from Belize. On the newer side of things, the stuff coming out of Dominican Republic right now, a sort of mix of hip hop and electro and reggaeton, is really exciting.

Vousyetes!* & DC: Your MySpace announces a spring tour in Europe. What are the next dates? What does it mean for you to play in Europe?
Uproot Andy: This is the confirmed schedule so far, and I'm waiting on confirmation for a handful more, including shows in Paris and Brussels.

28.05 - Bomb Diggy, Amsterdam, NL
29.05 - Worm, Rotterdam, NL
03.06 - La Marquise, Lyon, FR
04.06 - Distorsion Festival, Copenhagen, DK
05.06 - L'Autre Canal, Nancy, FR
11.06 - Altes Wettburo, Dresden, D
12.06 - Superkronik, Leipzig, D
18.06 - Twisted Pepper, Dublin, IR
19.06 - Notting Hill Arts CLub, London, UK
25.06 - Zoo (Usine), Geneva, CH
26.06 - Sudpol, Lucerne, CH

Playing in Europe is exciting. In a lot ways it is the heart of the electronic dance music world. And also because it is further removed from the source of the influences we've been talking about in this interview, then if the music is well received it means it has something universal.

Vousyetes!* & DC: Do you have some other projects for the next months?
Uproot Andy: I'm working on an album, to be proceeded by a single release in the next couple months. And here in New York we are taking our Qué Bajo party weekly for the summer at Santos Party House.

Vousyetes!* & DC: What are the other artists that you like at the moment?
Uproot Andy: Some of my favorite artists and producers right now are The Frikstailers from Argentina, Chief Boima from Oakland, Los Rakas who are Panamanian MCs living in California, Batida out of Portugal, and DJ Buxxi from San Andres Colombia.

Thank you!


BONUS MP3:

Amadou & Mariam - Sabali (Uproot Andy Remix)
Andy adds a bmore edit to this amazing track...

Prince Nico Mbarga - Aki Special (Uproot Andy Remix)
A remix of afrobeat.

Uproot Andy - Brooklyn Cumbia (ODB MIX)
An acapella of Old Dirty Bastard over a cumbia rythm. It is as surprising as that.

Uproot Andy - El Botellon
Que calor...

Uproot Andy - La Vida Vale La Pena
Andy makes a banger from a simple acapella over drums.

LINKS:

MySpace
Twitter
Facebook

WEBOGRAPHY:
An interesting paper about Uproot Andy and especially about the way he is using folkloric musics has been posted last July by XLR8R:
"Uproot Andy: from Kuduro to cumbia and beyond, Andy Gillis bridges the post-geographic musical gap".

21 April 2010

Week-end à choix multiples




Ce vendredi au Kalimera, c'est Baramine Club avec S&G, Cis, La Kustom! et moi-même. Ambiance familiale dans ce petit bar du quartier Compans. N'hésitez pas à passer nous faire un petit coucou ! Toutes les infos ici.



Le lendemain, c'est la soirée Des Chibres et Des Lettres avec Julien Lafond-Laumond (feu ABC Africa), La Kustom!, Cis et moi-même. Le blog s'installe le temps d'une soirée dans la cave du Petit Voisin pour vous délivrer un mix house de qualité. Je vous propose d'écouter le dernier podcast de Julien, bien deep et à la sélection parfaite, pour de grandes sensations !



1 Marc Namblard - Les pulsations de la roselière
2 Contact +/- - Een Stomme Meteoor
3 Antislash - Traffic Jams
4 Wareika - Be Real
5 Gadi Mizrahi - She Don't
6 Robag Wruhme - Lampetee (Nick Curly remix)
7 Afrodrops - Back To The Basics
8 Intrusion feat. Paul St. Hilaire - Angel Version
9 Roll The Dice - Guadeloupe
10 Sven Weisemann - Kiss Of Abana
11 Barem - Heyday
12 Pirahnahead - Self Con-Science (Opus 72- #37)
13 We Have Band - Divisive (Gohan Remix)




Le même soir, autre possibilité de sortie, la soirée Public Ghetto. Le concept est simple : une mensuelle gratuite à base de bon son electro / rock / fidget avec un mix des résidents (Le Coutelier et Rock Street Tapaa) et un invité. Cette fois-ci, c'est au tour d'Anthony F d'être mis à l'honneur. Ce jeune Dj Bordelais s'est lancé dans la musique électronique il y a environ 3 ans, en découvrant le monde de l'electro rock. Il se met alors à acheter des vinyles et à mixer. Ses productions énergiques sauront vous faire bouger dans l'enceinte du Old School.



Mais, évidemment, l'événement de ce week-end, c'est surtout la venue à l'Inox de Busy P, le boss d'Ed Banger, qui sera accompagné du nouveau poulain du label, Breakbot. L'un et l'autre sont en effet les invités du Difuzion Krew, dont les soirées "How To Kill The Party" remplissent les clubs toulousains et dont l'équipe - hyper active - ne cesse de nous surprendre. Pour vous donner un aperçu de ce que ça peut être, une "How To Kill The Party", nous vous proposons en écoute et en téléchargement libre un remix du dernier titre de Surkin par Traxx Dillaz, l'un des leaders du Krew !

19 April 2010

It began in Africa

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A l'heure où la maintenance est plutôt low question liens musicaux (tout devrait rentrer dans l'ordre la semaine prochaine, n'est-ce pas Dale?) , on profite de l'accalmie niveau mp3 pour mettre en avant le super combo Africa HiTech dont le terrible Blen, version physique, est disponible ici et maintenant. Les vétérans Mark Pritchard, décidément en pleine forme en ce moment, et Steve Spacek, grand oublié de la reconnaissance publique, s'associent pour offrir à Warp son meilleur single depuis Township Funk
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15 April 2010

Etienne De Crecy et Mikix The Cat @ Pink Flower



Tout d'abord un message simple et clair : je suis fier de faire à présent partie de l'équipe de HMiT. Dale Cooper est la première personne à avoir écouté un de mes dj sets (vraiment le premier) de A à Z. D'autres m'ont fait confiance depuis mais devenir rédacteur ici, c'est un sentiment tout particulier pour moi. Je lis en effet le blog depuis plus d'un an et je suis intimement persuadé que c'est un des meilleurs de la blogosphère musicale.

Mon arrivée sur le blog coïncide avec celle d'une nouvelle équipe au Pink Flower, qui propose une première date événement. Tout va être chamboulé. De la décoration à la programmation en passant par le nom, le Pink Flower va faire peau neuve d'ici septembre. Quelques grosses dates feront office de test pour les Toulousains avant de lancer la nouvelle ligne.

Et c'est Etienne De Crecy qui ouvre les festivités. On ne le présente plus. Le pape de la French Touch n'a cessé de nous surprendre avec ses productions depuis plus de 10 ans. Il vient nous présenter en dj set son dernier EP "Welcome", intro fracassante de son live cubique lumineux "Beats'n cube". Voici un court extrait de ce qui vous attend.



Pour l'accompagner, Mikix The Cat. Mikix, c'est d'abord le seul français sur le label new yorkais Trouble & Bass. Evidemment ici chez HMiT, ça nous parle beaucoup. Sous son alias house "Momma's Boy", il a sorti plusieurs ep dont un chez Sound Pellegrino. C'est donc une sorte d'hybride qui vient ouvrir la soirée, entre house, bass music et tropical sound. Son dernier ep est disponible ici.


La Mate

14 April 2010

La vie en mauve

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On profite de la venue-événement du bristolien Joker au Social Club pour rappeler que derrière le chef de file du Purple Dubstep, toute une armada de producteurs bien intentionnés entend redonner éclat et brillance à nos destinées un peu ternes à coups d'envolées mélodiques contrebalançant élégamment le pilonnage d'infrabasses de rigueur. Parmi ceux-ci, le très doué Guido fait déjà figure de bidouilleur accompli et ce dès son premier single,
Orchestral Lab/Way You Make Me Feel, paru l'année passée sur le label Punch Drunk et que HMiT avait fait figurer dans son top 2009. Après un deuxième effort moins convaincant, le par trop rnbiesque Beautiful Complication, l'homme s'apprête d'ores et déjà à publier un long format dont la sortie est programmée pour mai. A l'écoute des extraits disponibles sur sa page SoundCloud, on est frappé par l'ambition quasi orchestrale de la chose qui semble exécuter sans forcer le parfait équilibre entre robustesse rythmique et délicatesse mélodique. Encore des bleus à l'âme, pas tout à fait la vie en rose, Guido nous promet une existence sonorisée purple. Déjà pas mal, déjà même plus mal.

Guido 'Mad Sax' by Punch Drunk Records

Guido 'Shades of Blue' by Punch Drunk Records

13 April 2010

You can call it "the next hype"



Nos amis les Château LaTeuf viennent poser leur son au Social Club (Paris) ce jeudi soir pour le premier événement de leur blog Club, Bass and Wine. La soirée porte un nom qui lui sied à merveille, Next Hype!

Pourquoi "next hype" ? Eh bien tout simplement parce que, comme à leur habitude, les djs du Château mettent en avant des labels (Hyperdub, Cheap Thrills ou encore Fool's Gold) et des artistes qui bâtissent le son de demain, en l'occurrence Joker, Greenmoney et Von D, avec lesquels ils se partageront l'affiche. Bref, un plateau de rêve, comme on n'en voit pas si souvent ! La soirée sera donc placée sous le signe du Uk Sound sous ses formes les plus excitantes, future garage, purple dubstep, Uk funky, grime...

Pour bien lancer le truc, Greenmoney s'est fendu d'un mix exclusif, à découvrir ci-dessous :

01) J2k feat. Rose Gabor – Don’t Let Go
02) Greenmoney feat. Mz Bratt – Who’s Greenmoney / Mz Bratt?
03) Donae’o – Riot Music (GreenmoneySpecial)
04) Greenmoney feat. Lady Chann – Political Hype (Dub)
05) Jg vs. Soultronic – The Flying Saucer
06) Cubic Zirconia – Josephine (Greenmoney’s Trancestep Mix)
07) Photomachine – Nite Fevr
08) Tiny Tempah – Pass Out (Sbtrkt Mix)
09) Kerri Chandler – Coro (Kaos 6.23 Mix)
10) Twizzle vs. Greenmoney - Skydiving

Enfin, petit clin d'œil au nom de la soirée : le morceau Next Hype de Tempa T, paru sur le blog du Château il y a peu.

Tempa T - Next Hype (Ashburner Remix) [deleted on request]

Plus d'infos sur la page de l'event facebook.

12 April 2010

Léo présente...



Avec trois sorties d'affilée en à peine un mois, c'est dorénavant une certitude : on n'arrêtera plus Leonizer Records ! Cette fois, c'est Audrey Katz qui s'y colle avec la parution ce jour du EP All In, Audrey Katz dont le nom a pris une certaine ampleur ces derniers temps sur la scène parisienne et au-delà. On l'y a en effet vu jouer un peu partout, au Social, à la Flèche d'Or, au Batofar, ou encore au NY Club, et la liste est d'autant moins exhaustive qu'elle a aussi forgé sa connaissance des dancefloors un peu partout en France (Lyon, Lille...) et à travers le monde (Amsterdam, New York, Madrid...) !

Elle doit son initiation à la musique électronique à des artistes tels que [T]ékël ou Autokratz (sic !), mais c'est avec Toxic Avenger qu'elle s'est lancée dans la production, signant avec lui ses deux premiers tracks. Avec de tels mentors, pas étonnant que les deux morceaux originaux de ce maxi, Discolight et Drugs, sonnent très electro ! Ces deux tracks, coproduit avec Bijou Williams, sont en effet assez durs, assez punchy, le ryhme et le bpm sont très enlevés, et le tout correspond donc parfaitement bien à l'univers musical du label. Le remix de Make The Girl Dance (dont elle a elle-même remixé le dernier titre, Kill Me) joue dans le même registre : avec ses paroles trash et salaces, il fait penser à Rave Is King de Fuck Off. D'autres, comme Canblaster, tentent d'emprunter des chemins de traverses pour donner une note épicée au morceau, en "tropicalisant" la rythmique. Vous commencez à me connaître un peu et vous devinez sans doute que c'est évidemment le remix que j'ai choisi de vous faire partager. Il me semble refléter au mieux ce que recherche Audrey, à savoir "a strong and emotional music". A vous d'en juger en allant écouter l'intégralité du maxi ici !

Audrey Katz - Drugs (Canblaster Remix)


TRACKLISTING:
1. Discolight
2. Discolight (Jey Key Remix)
3. Discolight (Dj Pone Remix)
4. Drugs
5. Drugs (Canblaster Remix)
6. Drugs (lazy Flow Goes Harder Remix)
7. Drugs (Make The Girl Dance Remix)

En vente sur Beatport.

09 April 2010

Sélection nouveaux talents



Le blog Vous y êtes!* m'a proposé de participer à une sélection de nouveaux talents repérés sur internet. J'ai sauté sur l'occasion et je vous invite à aller la découvrir, d'autant plus que des titres des différents producteurs sélectionnés sont à écouter et à télécharger, si vous les aimez !

Le chemin le plus court, c'est par ici : http://vousyetes.fr/selection-nouveau-talent. Nous espérons que ces nouveaux artistes en qui nous croyons sauront vous plaire autant qu'à nous et, en attendant de connaître votre avis, je ne voudrais pas vous quitter sans musique. Voici donc, pour vous mettre l'eau à la bouche, un titre présent dans la sélection :

Tiger & Woods - Come Down

Bonne(s) découverte(s) à vous !

07 April 2010

Redlight Feat Roses Gabor - Stupid



Après avoir incité les junglists Benny Page et Breakage à s'ouvrir au dubstep, Digital Soundboy, le label drum'n'bass de Shy Fx, recrute Redlight (aka Dj Clipz) pour un alliage crack house/Uk funky formaté radio friendly. Si les vocaux et la mélodie ne présentent que peu d'intérêt, force est de constater que l'instru est suffisamment rough pour mériter notre attention. Vivement les remix.

04 April 2010

What is "dubtch"?



Hostage, le dj écossais qui, outre le fait d'être fan de saucisses et de bagels, a tout fracassé sur son passage ces deux dernières années, nous a gracieusement envoyé un petit package empli de balles pour le dancefloor. Il inclut deux titres déjà assez largement diffusés, mais faisant partie de ses dernières productions, Otis et Skin Out, ainsi qu'une toute nouvelle production, Dubtch. L'ensemble se révèle plus dark que ce à quoi il nous avait habitué, mais prolonge son travail d'exploration et de fusion d'une grande variété de genres différents, afrobeat, dubstep, dutch house, tropicale et électro.

Concernant Dubtch, il s'agit plus particulièrement, comme l'astucieux titre le suggère, d'un savant hybride de dubstep et de dutch house.

Hostage - Dubtch



Hostage - Skin Out



Hostage - Otis



Pour télécharger le pack complet, c'est ici.

Et pour acheter l'ensemble de ses productions, et notamment Valhalla, son dernier EP sur Nightshifters, c'est par .