High Maintenance in Toulouse

16 September 2009

Q.G. & Papillon, c'est samedi !



Tous nos lecteurs commencent à savoir que nous ne portons pas vraiment le club Inox dans notre cœur, ni son festival (disons que nous l'aimons même moins encore). Les raisons en sont multiples, mais ici n'est pas le lieu d'en débattre. Quoi qu'il en soit, quand l'Inox propose un plateau qui permette aux artistes de la scène toulousaine que nous aimons de s'exprimer, nous ne pouvons que nous en réjouir et nous n'avons pas (trop) de scrupules à faire la promotion de l'événement. Par ailleurs, je crains que l'Inox ne soit de toute façon incontournable cette année dans la Ville Rose, depuis les fermetures successives de la (très) regrettée Ambassade et du Pink Flower. Nous espérons que, restant à peu près la seule institution électronique de Toulouse (évidemment, je n'oublie cependant pas le Bikini, l'Elektro ni quelques autres), elle aura à cœur d'assumer un rôle de défricheur, plutôt que de se cantonner, comme les années passées, à programmer uniquement les djs les plus en vue, sans prise de risque aucune. Enfin, elle aura également la lourde responsabilité - sous peine de donner à la France entière l'image d'une Toulouse musicalement ringarde - de dépasser le cadre borné qu'elle s'était fixée jusque-là, soit, en gros, le champ d'une minimale souvent agonisante. A quand de la Miami Bass, de la House, de la Baltimore Club Music, du Dubstep, de la Fidget, du Uk Funky, de la Booty, de la Midget, de la Ghettotech, du Baile Funk, de l'Acid House, de la Juke, de la Disco ou de l'Italo à l'Inox ?

Bref, seul le temps nous dira quelle(s) direction(s) artistique(s) aura (auront) été suivie(s) dans ce club, mais j'ai d'avance peur de ne pas m'y retrouver. Pour l'heure, revenons-en à la soirée qui nous y attend samedi qui, elle, ne devrait pas nous décevoir. Le warm up sera assuré par les très jeunes W.N.C., au style ravageur. Du haut de leurs dix-huit ans, ils reçoivent déjà pas mal de soutien sur la toile, notamment de nos confrères We Danse en France. Retrouvez ici via ce dernier blog une sélection de leurs titres.

A minuit, ce sera au tour de Major de prendre le relais. Je n'en dirai pas plus, car je dois avouer que je ne le connais pas ! A découvrir sur son myspace un remix de Michael Jackson assez déjanté plutôt réussi.

La soirée aura donc déjà bien commencé à chauffer quand les Push On s'installeront derrière leurs contrôleurs midi ! Il s'agit d'un duo toulousain appartenant au collectif Dynamik, auquel on doit quelques soirées mémorables à Montauban et ailleurs. Ils citent aussi bien dans leurs influences Led Zeppelin que Daft Punk, le Wu-Tang que Justice, Data, SebastiAn, Yuksek et Midnight Juggernauts ! Vous l'avez compris, on reste dans l'electro-rock bien burnée, quoique les Push On soient également capables de produire des tracks plus calmes : en témoigne Flash Fever sur leur myspace.

La marmite sera prête à exploser quand l'invité principal de la soirée, Q.G., prendra les commandes du club pour son live réclamé un peu partout en Europe. Rappelez-vous : nous l'avons interviewé il y a peu pour la sortie de son Reign in Blood Ep sur le label barcelono-toulousain DGA Fäu (l'interview ici, avec un remix exclusif à télécharger). Depuis, cette histoire est en train de se transformer en conte de fées, puisque le succès du maxi dépasse toutes les espérances : fin août, le remix de Toxic Avenger était classé 69è dans les charts de Beatport (catégorie Indie Dance / Nu Disco : à ce propos, on m'expliquera comment Beatport classe les genres musicaux...) et, début septembre, le magazine Trax intègre le morceau titre à son cd sampler du mois ! J'espère que le message est passé : s'il y a un live qu'il ne faut pas rater, c'est bien le sien !

Enfin, l'ami Papillon alias Tonton se chargera d'achever les danseurs à partir de 4h du matin, comme il sait si bien le faire. Le bonhomme est depuis plus d'une dizaine d'années un véritable activiste de l'underground dont la constance et l'intégrité ont fini par porter leurs fruits et lui valoir le respect des parrains de la scène techno française, tel Kiko (Goodlife) qui en a fait son poulain. Ne le répétez pas, mais Papillon devrait d'ailleurs bientôt signer sur un label phare de la scène française... A suivre. En attendant, ceux qui ont eu la chance de le voir en soirée le savent, Papillon est un dj qui n'hésite pas à mouiller le maillot derrière les platines, paré qu'il est d'une technique justement imparable ! Il est également très drôle et son humour irradie jusque dans ses clips, Life is Love ou Real Girl. Son parcours musical l'a conduit à franchir un à un tous les échelons, depuis le graff et les raves jusqu'à l'Inox, en passant par sa résidence remarquée à l'Ambassade l'an dernier.

Fidèle de HMiT, Papillon a décidé de gâter les lecteurs du blog en nous donnant un track enregistré cette année, Mission Order. C'est un morceau dans la grande tradition electro à la française, qui se situerait quelque part entre Citizen, Goodlife et Different, tout en apportant sa fraîcheur avec un gimmick entêtant de jeu vidéo. Ici, l'analogique est roi (on reconnaît les snares à la The Hacker).

Papillon - Mission Order [right click to download]


3 comments:

Anonymous said...

Yo papa ! de la boule !

pj

Anonymous said...

comment peut-on appeller sa de la musique... du bruit pour des puceaux teenagers serait plus approprié l'INOX baisse dans mon estime en produisant cette merde d'electrorock...

jeff

Dale Cooper said...

Jeff, peace! Tu sais, comme on dit, "les goûts et les couleurs..." Et puis, ça change que l'Inox propose une soirée comme celle-ci et mette en avant la scène locale. Regarde la prog. des autres semaines, Dj T., Deetron... et l'ouverture, c'était avec Jeff Mills et Chloé ! Alors, faut pas râler.