High Maintenance in Toulouse

30 August 2009

Partir à point


Photo : Dan Wilton

C'est dimanche, mais je ne suis pas déprimé. C'est bientôt la reprise ; pourtant, je ne suis pas désespéré. Mais c'est le jour du seigneur, donc je suis fainéant. Et c'est bientôt la rentrée, donc je suis vé-ner, surtout quand je m'aperçois que Fluokids a posté aujourd'hui même (enfin, plutôt hier soir, pour être exact) un morceau que je projetais de publier depuis plus d'une semaine (mon brouillon blogger m'indique le 21 août). Mais c'est de ma faute : pourquoi n'ai-je pas pris le temps de finaliser le post avant ? Voilà comment on se fait griller bêtement.

Voici donc le magnifique remix de Myd du morceau Holidays in Congo de Rainbow Arabia. Pour l'anecdote, sachez que j'ai eu la chance de les voir aux Nuits Sonores cette année, où ils ont fait un très beau concert, comme onirique. Je n'ai pas eu à regretter d'avoir suivi les conseils de Heatkid (Phrench Phries), qui me les avait chaudement recommandés. Saveur fidgeto-africano-tropicale garantie !

Rainbow Arabia - Holidays in Congo (Myd Remix) [click to download]


Second morceau, El Tigeraso de Maluca, remixé par Dj Gant-Man, le pape de la juke. Pour le coup, je n'ai pas été doublé à la corde : nous sommes les premiers à poster ce remix ! Un track aux accents kuduro et soca, avec une touche hispanique, qui est un vrai booty shaker. Maluca est la nouvelle découverte du label Mad Decent, l'original d'El Tigeraso étant produit par Diplo. Je vous conseille également le remix de Sabbo, disponible gratuitement sur le blog de Mad Decent.

Maluca - El Tigeraso (Dj Gant-Man Remix) (Mad Decent / 2009) [click to download]


Achat ici.

28 August 2009

L'efficacité Van Helden



Il faut toujours se méfier des dj’s qui affectent la branlouze attitude, genre nonchalance casquettée, cernes raybanisées et hygiène corporelle douteuse. Sous leurs airs de slackers electro se cachent souvent de redoutables workaholics du beat, des laborieux du cross fader qui ne connaissent pas la crampe. Armand Van Helden est de ceux-là : barbe de trois jours montée en série, the hardest working guy in da industry n’a pas pris de vacances depuis vingt ans de peur de perdre la cadence toute taylorienne qu’il s’inflige dès le début des nineties.

Ayant débuté sa carrière en même temps que l’explosion house, il pige d’abord régulièrement sous pseudo pour les labels séminaux Strictly Rhythm et Nervous Records, période pendant laquelle il peaufine sans relâche sa science du banger. Cette expertise du beat, le B-Boy Van Helden l’a acquise entre autres au travers de ses influences musicales premières à savoir le latin freestyle, le hip hop et la hip house. De ce fait, Armand est toujours demeuré fidèle à l’intention initiale de la house, à savoir faire bouger des fesses.

A l’instar d’autres producteurs de sa génération, on pense en particulier à Todd Terry ou Kevin Saunderson première période, Van Helden n’a que très rarement succombé à la tentation auteuriste, ce qui explique paradoxalement sa réussite artistique d’une longévité exceptionnelle : n’ayant jamais véritablement voulu partir à la conquête de notre salon à coup d’albums concepts à-message-super-important-à-délivrer-à-la-Terre-entière-sous-peine-d’apocalypse-imminente, il a, à l’inverse, constamment veillé à rester maître du dancefloor (et accessoirement de ta salle de bain, si tu as l’habitude de siffloter des loops et des kicks sous ta douche). En ce sens, son « œuvre » consacre le triomphe de l’approche fonctionnaliste sur le courant égotiste. En clair ses morceaux, et c’est ce qui fonde toute leur modernité, sont avant tout un enchaînement de routines et de gimmicks destinés à amplifier le sentiment d’urgence : sirènes, breakbeats, samples rap, cris divers, percus en avant sont autant d’injonctions à la danse qui démontrent la nature hardcore du son d’Armand. Son allégeance club est perceptible dès le début des années 1990, où il se fait repérer par les ravers d’entrepôt via son titre Witch Doktor.

Véritable cellule de veille des tendances club à lui tout seul, l’homme semble avoir voué l’entièreté de son existence au manque de sommeil et à la confection de tueries musicales à l’impact a posteriori (funk)phénoménal. Niveau remix, même topo, il transforme par exemple la plutôt diaphane Tori Amos en coach fitness toute en sueur. Nul n’étant prophète en son pays, l’influence du New-Yorkais est avant tout perceptible en Grande Bretagne où il fut à plusieurs reprises l’inspirateur/instigateur principal de nouveaux mouvements musicaux insulaires. En effet, à lui tout seul, il impulse le mouvement UK Garage (sous sa forme initiale de Speed Garage) avec sa relecture du groupe anglais insipide Sneaker Pimps, en important les infrabasses jungle dans le format house/garage 4/4.

Toujours à l’affut, il se lance à la fin des années 1990 à la conquête des superclubs de la planète en livrant sa version filtrée de la French Touch 1.0 dont résulte l’imparable You Don’t Know Me (avec tout de même un beat pompé au Plastic Dreams de Jay Dee). Notre homme a même collaboré avec notre Bangalter national sous le blaze Da Mongoloïds (bon ok pas la meilleure idée du monde…). Enfin prêt pour Ibiza, il passe l’orée des années 2000 à braconner sur les terres des superstars corporate de la house globale, les Erik Morillo et Roger Sanchez, jusqu’à s’échouer dans l’insignifiance totale malgré d’honorables tentatives de valorisation de ses racines hip hop.


Mais alors qu’il aurait pu continuer à se vautrer dans l’auto-complaisance et la vacuité cocaïnée (quelqu’un a dit David Guetta ?), Mister Van Helden rebondit en revenant à ses fondamentaux. Son album Ghettoblaster, sorti en 2007, porte en effet un regard à la fois nostalgique et renouvelé sur ses racines eighties latin freestyle et hip house et s’avère au final annonciateur des mutations dancefloor actuelles. Armand apparaît une nouvelle fois comme le parrain et le point d’intersection de toutes les tendances breakbeat et ghetto house du moment. Reconnecté avec la génération montante des Diplo, Sinden et Crookers, il réussit l’exploit de renouer avec ses origines et de demeurer un redoutable compétiteur du beat. Le bonhomme se paye même le luxe cette année d’être à nouveau au sommet des charts britanniques en collaboration avec Dizzee « le dingue » Rascal pour un track qui synthétise et fédère la quasi-totalité de ce que la musique de club a de meilleur à offrir aujourd’hui. Alors que beaucoup de producteurs fondateurs se sont écroulés (Derrick May, Carl Craig), le second couteau Van Helden , à quarante ans, gagne haut la main le statut d’employé du mois, de l’année, de la décennie et la médaille du travail n’est plus très loin. Comme quoi il faut toujours se méfier des Bonkers affichés.

26 August 2009

Non, je ne retournerai pas travailler !


Artwork : Olivier Barrier (à partir d'une photo de Dan Wilton)

Tous les blogs se sont fendus d'un mix estival. A notre tour à présent et, avec ce mix de la fin août, nous déclarons ici solennellement et en musique que nous refusons début septembre et tout ce qui s'ensuit ! La playlist s'est donc mise au diapason de ce refus et sent bon les tropiques, l'utopie d'un monde qui ne serait que "permanent vacation". Elle est à l'image du blog, hétéroclite et fantasque, et il n'est donc pas étonnant d'y retrouver beaucoup de morceaux postés récemment. Les feedbacks sont les bienvenus.

Lien zShare ici

Playlist :
1) Ricardo Villalobos feat. Los Updates - Baile
(Zombie Disco Squad's Time is Money Edit)
(via You Can Call Me Pelski)
2) Deekline & Wizard - Back up (Love for the Music)
(AC Slater Remix) / Against the Grain
3) Yolanda Be Cool - Afro Nuts (Douster Remix) / Sweat it out!
4) Myd - Train to Bamako
5) Roska - Holograph / Roska Kicks & Snares
6) Major Lazer - Pon de Floor / Mad Decent
7) Norrit - Feel the Rhythm (Dubbel Dutch Remix) / Think 2wice
8) Mixhell feat. Oh Snap! & Jen Lasher - Boom Da
(Downtown Remix) / New Judas
9) Uffie - Hot Chick (Oizo Unreleased Rework)
10) Feadz - The Bright Side / Ed Banger Records
11) Surkin - Otaku
12) Hard House Banton - Sirenz / Spoilt Rotten
13) Renaissance Man - What is Guru / Sound Pellegrino
14) Dj Gero - Savate (Kazey & Bulldog Remix) / Playerz
(via Club, Bass and Wine)
15) Diplo & Blaqstarr - Get off (Dj Rob 3 Remix) / Mad Decent
Outro : The Phantom's Revenge - Burn Da Red Dog /
D.I.S.C.O. Texas

25 August 2009

Do you wanna rave?



Humanleft, responsable à Toulouse de bon nombre des soirées qui sont restées gravées dans les mémoires ces dernières années, nous revient à la rentrée avec un coup double bien senti. En effet, il figurera tout d'abord sur la compilation signée Street Tease Laptop Deux Point Zéro, qui sera dans les bacs dès le 7 septembre. Mais chut ! c'est un secret, le tracklisting n'est dévoilé qu'au compte-gouttes. Pour la release party, c'est en tout cas au Nouveau Casino que ça se passe, le vendredi 4 septembre. Seconde actualité pour le Toulousain, la sortie le 8 septembre du Roarr Ep, sur Tigerbeat6, le label de Kid606, mais je ne m'étendrai pas sur le sujet pour l'instant, par souci d'éviter la redondance : nous en parlerons plus longuement le moment voulu.

En attendant, Humanleft nous fait l'honneur de nous confier un track qui n'a jamais été bloggé auparavant et qui vient tout juste de sortir sur Playerz, le label de Dj Gero. Ravekid - c'est le nom du morceau - est présent sur le Ep Poyz Who Like Pirlz, sur lequel on avait déjà repéré - grâce à nos amis de chez Club, Bass & Wine - l'excellent Savate de Gero lui-même, remixé par Kazey & Bulldog. Avec Ravekid, on a droit à un titre simple, direct et dancefloor en diable. Les claps, le synthé, les cimbales claquent et le son a une belle coloration old school. C'est normal, puisque Humanleft n'a pas mis au placard ses bonnes vieilles machines analogiques, Roland SH-101, Korg Monopoly, Roland TR-606 et Elektron Machinedrum. Bref, classique, mais on adore !

Humanleft - Ravekid (Playerz / 2009) [click to download]


Poyz Who Like Pirlz Ep en vente ici.

21 August 2009

Si tu as l'âme d'un remixeur, alors ce post est pour toi !



Le label Leonizer Records sortira le 12 octobre prochain le premier Ep digital de Nasser (soit l'association de Facteur et de Double Zero) et, pour l'occasion, vous propose de participer à un concours de remix. Sachez que le vainqueur aura l'honneur de voir figurer son remix sur cette release ! Alors, avis aux amateurs, voici les différentes pistes de l'original, qui s'intitule Come on.

Nasser - Come on (parts)

Que le meilleur gagne !

Plus d'infos - date limite de participation, coordonnées, etc. - sur Street Tease.

19 August 2009

Le fantôme sacré de New Order




Holy Ghost - I Will Come Back (DFA / 2009)





New Order - Confusion (Factory / 1983)






Content de voir que le producteur Arthur Baker n'a pas pris une ride en 26 ans... Quelqu'un pourrait-il l'aider à descendre de voiture ?

17 August 2009

Parrains



Ça fait longtemps que nous n'avons pas posté du Ed Banger sur HMiT. Alors, oui, je sais que le label n'a plus tellement la côte en ce moment. Qu'ici ou là des voix s'élèvent pour crier à la crise d'inspiration, souvent chez ceux-là même qui ont été les premiers et les plus fidèles zélateurs de cette célèbre équipe à succès. Certes, chaque sortie du label ne révolutionne évidemment pas la musique, mais comment ne pas reconnaître que l'écurie abrite encore quelques-uns des plus grands bidouilleurs qui soient ? Ce n'est d'ailleurs sans doute pas un hasard si Ed Banger s'associe à son homologue d'outre-manche, j'ai nommé le label Warp, cet autre dénicheur de talents, pour organiser en commun la soirée Warp/Ed à la rentrée (event Facebook ici). Mais n'allons pas jusqu'à jouer le petit jeu patriote et viril qui consiste à chercher à savoir lequel des deux a la plus grosse... liste de producteurs de génie ! On s'en tiendra là - pour l'instant du moins !

Au premier rang des producteurs français doués de manière inée, je compte Feadz, qui nous est revenu en juillet avec le maxi P*N*M*B* - People, Numbers, Money, Business (achat ici). Une preuve de ce que j'avance avec le track The Bright Side.

Feadz - The Bright Side [click to download]


Finissons ce post avec Mr. Oizo, car, s'il est bien un artiste qui survivra au web 2.0, ce sera lui, c'est certain... Je vous laisse donc avec un edit de Hot Chick, que j'ai trouvé par hasard sur son Twitter il y a quelques mois.

Uffie - Hot Chick (Oizo unreleased rework) [click to download]

13 August 2009

L'été n'est pas fini : let's party!



Aujourd'hui, pas de discours, pas de verbiage. Deux tracks, c'est tout, pour incendier nos nuits, qui sont plus belles que vos jours !

Diplo & Blaqstarr - Get Off (DJ Rob3 Remix) [click to download]


DJ Spin Laden - Bomba (DJ Manaia Remix)
(Culnsweet Collective) [click to download]


Le maxi Get Off est en vente ici / Le remix de DJ Manaia n'est pas disponible à la vente.


P.S.: J'aurais pu joindre à ce post le dernier tube de Sinden, sorti sur le label Domino, mais vous le trouverez aisément un peu partout, comme sur le très bon blog Russe RAKETA 4000 (lien MediaFire, via RAKETA 4000).

11 August 2009

Hell ?




Le track Things Change (Deep Mix) de Layo & Bushwacka! est sorti l'an dernier, mais tant pis, car c'est beau, voire magnifique. Elle en pleure... enfermée dans les toilettes, à l'arrière-boutique de cette station service où l'humanité à la dérive a élu refuge. Elle croit en effet que rien ne change - jamais.

Layo & Bushwacka! - Things Change (Deep Mix) (Olmeto Records / 2008) [click to download]


Achat sur Dj Download ici.

P.S.: merci au blog Phase 02 de m'avoir fait découvrir le travail à vif de l'artiste new yorkais Dash Snow, mort d'une overdose dans une chambre d'hôtel de l'East Village dans la nuit du 13 juillet.

07 August 2009

Soca dance


Si cet été tu te sens le cœur caraïbes, la funky house peut constituer une bande-son de choix pour tes vacances. Levons une ambigüité majeure : on ne veut pas parler d’un énième décalque des Masters At Work (quoique) mais du mouvement musical qui émerge depuis 2007 au Royaume-Uni et qui devrait probablement tout péter au carnaval estival de Notting Hill. La scène funky house ou uk funky trouve son origine dans l’underground anglais, principalement londonien, et particulièrement au sein des courants post uk garage que sont le grime et le dubstep dont elle constitue une tendance schismatique. En effet la plupart des acteurs du genre, tels les djs Marcus Nasty, Footloose ou Supa D, ont un solide background grime. Idem pour des producteurs comme Donaeo ou Geneeus, tous deux vétérans uk garage qui indiquent plus de 10 ans de bons et loyaux services au compteur.

En clair la funky house reprend l’infrastructure anglaise hardcore existante (disquaires, radios, promoteurs, clubs, magazines, blogs) mais se veut en rupture générationnelle, sexuelle et musicale avec les courants précédents, principalement pour des raisons économiques. L’explication en est relativement simple (et funky) : les scènes grime et dubstep s’étant musicalement virilisées à outrance (infrabasses in your face, mcs gérant mal leur accès de violence verbale, absence de mélodies et de groove), les filles sont tout simplement parties danser ailleurs. Or pas de filles dans les clubs, c’est, à terme, pas de mecs, donc plus personne (dure loi des établissements de nuit). Les cadors du grime l’ont bien compris depuis un moment mais beaucoup ont opéré trop précocement un étrange virage vers une sorte de house/electro/r’n’b totalement indigeste mais commercialement payante (c’est le cas par exemple de Wiley, Roll Deep ou Tinchy Stryder). Seul Dizzee Rascal a réussi pour l’instant sa reconversion electro avec son énorme Bonkers.

Par ailleurs pour certains jeunes djs et producteurs il devient plus profitable économiquement de créer une nouvelle scène à mesure que les existantes deviennent plus compétitives et verrouillées par quelques acteurs clés et donc au sein desquelles il est plus difficile de percer. D’où la volonté de nombre d’aspirants djs de féminiser et rajeunir leur audience afin de l’augmenter ce qui passe naturellement par une reconfiguration de leur mixture sonore.

Enfin un autre facteur clé met en lumière la cristallisation funky. Il s’agit d’une réaction à la scène post uk garage du Nord de l’Angleterre, où les Londoniens grimey n’ont jamais véritablement percé, unifiée autour du son bassline house qui a connu son heure de gloire dans les charts britanniques à l’été 2007 grâce à des producteurs comme T2, TS7 ou D-Explicit. Musicalement la bassline house sonne comme une version scally et girlie du gabber hollandais, finalement pas très éloignée de l’eurodance. Londres a donc tenté de retrouver sa primauté créative face au reste du pays en ripostant funky.

Ironie du sort, le premier vrai tube estampillé funky en 2008 ( DJ Paleface Ft Kayla – Do You Mind) est en réalité un remix (par Crazy Cousinz) de… bassline house. Le morceau, même imparfait, contient à peu près tous les gimmicks du genre : ne reniant pas pour la plupart leurs racines hardcore, les producteurs funky ont donc étudié la concurrence à savoir la house us (Karizma se retrouve playlisté par la quasi totalité des djs funky), le broken beat (idem pour Simbad), le dancehall et toutes les musiques « chaudes » caribéennes, d’où une étrange mais bienvenue influence soca : des bongos à foisons, des vrais vocaux et des beats plus policés susceptibles de satisfaire la gente féminine. Le résultat est bien sûr contrasté et nombre de morceaux sonnent beaucoup trop populistes pour receler un intérêt autre que commercial.

Néanmoins ce qui intrigue dans le meilleur de la funky house, souvent des tracks instrumentaux, c’est sa curieuse capacité à créer un tropicalisme froid, une moiteur cryogénisée, un fantôme de soca comme on peut le constater chez Apple, l’un des pionniers du genre avec son morceau Siegaliezer.


Autre producteur incontournable, Hard House Banton est l’auteur en 2008 du tube underground Sirenz que l’on ressort ces temps-ci compte tenu de son potentiel crossover.


Démarche similaire chez Lil Silva, dont les tracks peuvent se rapprocher de certaines productions ghetto bass.


Donaeo est le seul artiste à avoir déjà sorti un album, très inégal mais qui contient un anthem énorme, Party Hard.


Roska, lui, réalise des morceaux minimalistes dans un esprit assez proche des premiers tracks de labels us comme Strictly Rhythm.


Enfin deux artistes à suivre, NB Funky et Ill Blu, qui remixe ici Shystie issue de la scène grime.



De façon dialectique, la funky house se trouve donc être une réappropriation par la scène hardcore de la house latino/afro la plus traditionnelle, quand le mouvement concomitant de la fidget procède avant tout d’une relecture du hardcore par des producteurs provenant initialement de la house (à l’instar de Switch, Jesse Rose ou Fake Blood aka Dj Touché).

06 August 2009

Drama is back (et c'est une bonne nouvelle) !



Notre ami Drama, toujours patron de Rice & Beans, le magasin de fringues le plus hipster de Toulouse (arpentez la rue Cujas pour tomber sur ce paradis), nous revient avec un mix bien frais, quoique plus druggy par moments qu'une glace à l'X achetée au camion à glaces de Williamsburg (me comprenne qui peut)... Drama, même l'été, se montre plus deep que déconneur, comme en témoigne tout le milieu du set, avec les remarquables morceaux de Kreon et de Jamie Jones. Le mix se révèle pourtant toujours groovy, oscillant nonchalamment, mais sûrement, entre house et techno, et devrait vous faire sautiller dans tous les sens, comme votre grand-ma' sur un kangourou !


Playlist :
You! - Jamie Jones
Crapette (Seth Troxler & Shaun Reeves Hot Remix) - Cesar Merveille
Eh Oh Um - Peace Division
Kalimari - Teruel
Stoppage Time (Reshuffle Remix) - Guy Gerber
Grand Central Part I (MCDE Bassline Dub) - DJ Sprinkles
F.I.R - &ME
Roudor & Capulet - Shonky
Good Voodoo (Visionquest Remix) - Kiki
Mrs Bojangels - DJ Koze
Pong (Ben Klock's Bones & Strings Rework) - Kerri Chandler
Jauce - Kreon
Summertime feat Ost & Kjex - Jamie Jones
The Healer - Ekkohaus
Animals (Tolga Fidan Remix) - Minilogue
Jus Your feat. Baby Prince - Sex Trothler
Shiine (Cosby's Clap Vox. Dilo) - Louderbach
Look At The Moon - Audion
My Time (Radioslave's After the After Remix) - Dance Disorder
Semper Eadum - Danton Eeprom & Bloody Mary
Pujante - Nick Curly
Trust feat. Seth Troxler - Tiefschwarz


Pour le mix en 320 kbps, c'est ici (zShare).