High Maintenance in Toulouse

17 June 2009

Dolce vita



On redoutait ce moment, celui où le diabolique label DFA déterrerait le cadavre de l’italo-disco. Attention, hein, pas celle des années 1970, Alexander Robotnik et tutti quanti, non, on veut parler de sa version marchandisée, plus tardive, produite par les usines à tubes de Rimini : celle en toc, celle pour de rire, celle des sentiments cellophanés des eighties, des amourettes cheap en Vespa, lorsque des adolescentes pas encore berlusconisées mâchouillaient des malabars goût pêche pour tromper leurs premiers élans du coeur. Walter Jones se charge admirablement de la sale besogne, il nous jette à la figure toutes les Valerie Dore de notre jeunesse difficile, le salaud. I Will Keep On Loving You, je continuerai de t'aimer : on ne comprend que trop bien l’inéluctabilité de la situation, c’est pour toujours mais c’est fini, une promesse d’éternité pour bloquer le sablier, mais tous les sédiments de la plage de nos adieux n'y suffiront pas. Les synthés estampillés P Lion ont beau faire durer l’instant, le dilater, l’étirer, repasser la séquence de nos émois en boucles ralenties, on ne peut rien contre le temps, contre le départ fatal, contre les voyages linguistiques d’un seul été.

On retourne la galette, le second morceau s'intitule Living Without Your Love. La vérité se situe souvent en face B, celle que l'on ne veut pas écouter.

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